Certains principes classiques de l’organisation du service public s’appliquent dans le domaine judiciaire :
- le principe de continuité qui assure la permanence des services judiciaires et limite fortement le droit de grève dans la magistrature ;
- le principe de hiérarchie qui concerne à la fois les juridictions et les membres du corps judiciaire.
D'autres principes d’organisation sont spécifiques à l’activité judiciaire :
- le principe de collégialité qui exige l’intervention de plusieurs juges pour délibérer sur la plupart des décisions ;
- le principe de séparation des fonctions qui est illustré par la distinction entre magistrats du siège et magistrats du parquet.
Le service public de la justice est structuré, dans ses relations avec ses usagers, par quelques principes de fonctionnement :
- le principe d’égalité qui est directement lié à celui d’égalité devant la loi ;
- le principe de gratuité, qui n’exclut cependant pas l’existence de frais de justice ;
- le principe de neutralité – corollaire de l’exigence d’impartialité et d’indépendance – qui assure que le juge, dans son application de la règle de droit, n'est pas influencé par des pressions extérieures ou par ses propres opinions.
S’y ajoutent des règles propres à la justice, comme la publicité, qui permet à tout citoyen d’assister à la plupart des audiences, ou la loyauté qui peut être rattachée à la garantie apportée à chaque partie que sa cause sera entendue équitablement.
L’exigence de procès équitable se rattache aussi au principe de présomption d’innocence, à la possibilité de voies de recours, au principe du contradictoire et au principe de non-rétroactivité de la loi.