Le nombre des personnes soumises à une obligation judiciaire en milieu ouvert s’élevait, au 31 décembre 2021, à 169 683 (Source : Statistiques trimestrielles de milieu ouvert, ministère de la justice). Il s’agit de condamnés effectuant une peine de sursis avec mise à l’épreuve (qui implique le respect de certaines obligations : se soigner, travailler, etc.) ou de travail d’intérêt général ou encore de personnes suivies dans le cadre d’une libération conditionnelle ou d’un contrôle judiciaire. Ces personnes sont suivies par un juge d'application des peines assisté par un service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP).
On comptait, au 31 mars 2022, environ 85 136 détenus incarcérés, dont 3,59% de femmes. Le nombre de personnes incarcérées est en constante augmentation depuis 2000, et il a plus que doublé au cours des quarante dernières années. Il faut noter que 26% des détenus sont incarcérés dans le cadre de la détention provisoire et se trouvent donc en attente d’un jugement. La capacité opérationnelle du parc pénitentiaire français était, au 1er mars 2022, de 60 619 places. La densité carcérale globale atteint 105,9%.
Une donnée préoccupante concerne la forte prévalence des troubles mentaux parmi la population carcérale : plus du tiers des détenus présentent des troubles psychiatriques ou psychologiques. Le nombre annuel des suicides en détention s’élève à plus d'une centaine par an (128 en 2019).
Concernant les modes alternatifs d’exécution de la peine d’emprisonnement, il y avait début 2020 environ 2 000 condamnés qui effectuaient leur peine dans le cadre d’un centre de semi-liberté, 11 558 qui bénéficiaient d’un bracelet électronique et près de 950 qui étaient dans un centre de placement extérieur.
Source : Références Statistiques Justice. L'application des peines. Ministère de la justice, 14 janvier 2021