Quelles sont les différences entre le déficit budgétaire et la dette de l’État ?

Finances publiques

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En détail

Le déficit budgétaire est la situation dans laquelle les recettes du budget de l’État sont inférieures aux dépenses. Il s’agit donc d’un solde négatif. Pour financer son déficit, l’État est obligé d’emprunter.

La dette de l’État se définit comme l’ensemble des emprunts effectués par l’État, dont l’encours (montant total des emprunts) résulte de l’accumulation des déficits de l’État.

Le déficit budgétaire est un flux, c’est-à-dire une grandeur économique mesurée au cours d’une période donnée (en général, un an), alors que la dette est un stock, à savoir une grandeur économique mesurée à un moment donné.

Ces deux données, bien que différentes, sont liées : le flux du déficit budgétaire vient alimenter l’encours de dette, qui en retour agit sur le niveau de déficit par l’augmentation des intérêts versés, qui sont une charge (dépense) budgétaire (42,2 milliards d’euros, dans la loi de finances initiale 2019).

La succession des déficits favorise l’apparition de nouveaux déficits. En effet, en gonflant la dette, elle peut provoquer un effet "boule de neige". La dette des administrations publiques s’accroît ainsi selon un processus auto-entretenu, la charge d’intérêt qu’elle produit conduisant à augmenter le déficit et donc à accroître encore l’endettement de l’État, et la charge des intérêts.

La dette de l’État ne doit pas être confondue avec :

  • la dette extérieure, constituée de l’ensemble des engagements des agents économiques d’un pays (particuliers, entreprises..), et non seulement de l’État, vis-à-vis de prêteurs étrangers ;
  • la dette publique, qui correspond à la dette de l’ensemble des administrations publiques, des collectivités territoriales et des organismes de sécurité sociale, et qui constitue le principal indicateur utilisé par l’Union européenne et les médias.

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