Le droit des citoyens de contrôler les finances publiques est reconnu aux citoyens par les articles 14 et 15 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789. Aujourd'hui, ce droit s'exerce par un contrôle politique sur la gestion financière des collectivités. Par leur vote lors des élections locales, les citoyens sanctionnent ou en valident l’action des élus.
Ils disposent aussi d’un droit à l’information et à la communication de documents budgétaires affirmé par la loi du 6 février 1992 "comme un principe essentiel de la démocratie locale".
Le code général des collectivités territoriales précise qu’en cas de non-respect de certaines règles d’élaboration, d’adoption ou de présentation des actes budgétaires, les administrés peuvent, sous certaines conditions, saisir le juge administratif.
Les élus, quant à eux, disposent de moyens de contrôle qui ont été renforcés par la loi du 6 février 1992. Ils peuvent contrôler les finances locales :
- lors du débat d’orientation budgétaire, qui doit avoir lieu obligatoirement dans les deux mois précédant le vote du budget (dans les collectivités de 3500 habitants et plus) ;
- au moyen des questions orales, qu’ils peuvent poser à l’exécutif local en cours d’année ;
- au moyen des documents budgétaires et de leurs annexes, qui leur sont communiqués au moins cinq jours avant le vote du budget ;
- lors de l’adoption des budgets supplémentaires ;
- lors de l’adoption du compte administratif, qui peut donner lieu à un débat et qui permet de comparer le budget voté au budget effectivement réalisé ;
- par les délibérations, qu’ils adoptent en cours d’année engageant financièrement la collectivité, et par les communications de l’exécutif sur la situation de trésorerie ;
- par la communication par l’exécutif des lettres définitives des chambres régionales des comptes.