Les prestations sociales désignent toutes les prestations en espèces (revenu de remplacement, ex. : indemnités journalières) ou en nature (remboursement des dépenses engagées ou financement direct de services) que les institutions de protection sociale versent à leurs bénéficiaires.
Elles constituent une des formes de la redistribution des revenus et représentaient, en 2020, 35,4% du produit intérieur brut (PIB), à hauteur de 813 milliards d'euros (données publiées par la DREES).
Les comptes de la protection sociale, publiés annuellement, distinguent six catégories de prestations correspondant à autant de risques :
- le risque vieillesse-survie : le plus important, il représente près de la moitié des prestations versées chaque année (43% des prestations de protection sociale en 2020, soit 353,2 milliards d'euros et 15,3% du PIB), en raison du poids des retraites. Il inclut les prestations liées à la perte d'autonomie. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2021 instaure un cinquième risque consacré à la perte d'autonomie ;
- le risque santé : inclut la maladie, l’invalidité, les accidents du travail et les maladies professionnelles et représente plus du tiers des prestations versées annuellement (278 milliards d'euros en 2020) ;
- le risque famille : inclut les différentes prestations familiales (allocations familiales, aides à la garde d’enfant). Il représentait 6,8% des prestations en 2020 (56 milliards d'euros) ;
- le risque emploi : c’est-à-dire l’indemnisation du chômage, les aides à la réadaptation et la réinsertion professionnelle, les préretraites, soit 9,5% des prestations en 2020 (77,5 milliards d'euros) ;
- le risque logement : il recouvre les différentes aides versées aux ménages pour faire face à leurs dépenses de loyer ou de remboursement d’emprunt (16,8 milliards d'euros : 2,1% des prestations en 2020) ;
- le risque pauvreté-exclusion sociale, essentiellement pris en charge par le revenu de solidarité active (RSA), représente 32,1 milliards d'euros (4% des prestations) en 2020. La forte hausse des prestations en 2019 (+18,8%) et 2020 (+12%) s'explique par la revalorisation exceptionnelle de la prime d'activité en 2019 et par le versement de l'aide exceptionnelle de solidarité en 2020. Ces aides sont passées de 19,3 milliards d'euros à 32,2 milliards d'euros en 2020, soit une hausse de 67% en huit ans.
Les deux tiers de ces prestations sont financés par les organismes de sécurité sociale. Le tiers restant est financé par d'autres opérateurs (Pôle emploi, par exemple), par l'État ou les collectivités territoriales.