Qu'appelle-t-on le modèle classique des finances publiques ?

Finances publiques

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L’essentiel

Le modèle classique des finances publiques limite l'intervention financière de l'État afin de ne pas brider la liberté individuelle.

Le modèle classique repose sur trois principes budgétaires :

  • la neutralité budgétaire ;
  • la limitation des dépenses ;
  • l'équilibre budgétaire.

En détail

Dans le modèle classique des finances publiques, il s’agit d’éviter que l’intervention financière de l’État ne vienne brider la liberté individuelle et ne constitue une source d’inefficacité économique.

Cela se traduit par trois principes en matière budgétaire :

  • la neutralité budgétaire : le budget n’est pas utilisé pour agir sur la conjoncture économique. L’État n’intervient donc pas en matière économique et sociale et la fiscalité ne joue aucun rôle redistributif ;
  • la limitation des dépenses : le budget de l’État représente moins du dixième de la richesse nationale, ses dépenses sont essentiellement liées aux besoins des fonctions régaliennes (diplomatie, justice, armée, police, recouvrement de l’impôt) et la pression fiscale est ainsi limitée ;
  • l’équilibre budgétaire : le déficit est proscrit. Les ressources de l’État sont donc essentiellement fiscales, la monnaie est stable, le secteur public n’existe pas, et les recettes extraordinaires (comme l’emprunt) sont limitées à la couverture de dépenses exceptionnelles (investissements et guerres). D'autres principes budgétaires apparaissent pour limiter les initiatives financières de l’exécutif : autorisation budgétaire donnée par le pouvoir législatif, annualité des autorisations, spécialité des crédits, universalité et unité du budget.

Malgré cela, l’État a pu intervenir soit pour promouvoir des infrastructures publiques (transports), soit en période de crise, notamment par le biais des droits de douane et de la politique commerciale.

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