De l’ancien français “bougette” qui désignait au Moyen Âge une sacoche, le mot “budget”, dans son sens actuel, est revenu via l’anglais, au début du XIXe siècle (tous ne s’accordent pas sur la date). Il désignait le petit sac en cuir dans lequel le Premier ministre britannique transportait jusqu'au Parlement les documents financiers destinés à l’information des parlementaires.
Formellement, le budget se concrétise :
- pour l’État, dans les lois de finances initiales et rectificatives votées par le Parlement ;
- pour les collectivités territoriales, dans des budgets primitifs et supplémentaires votés par les assemblées délibérantes.
Matériellement, un budget est l’ensemble des éléments en vertu desquels l’État ou les collectivités :
- anticipent leurs recettes et leurs besoins financiers pour l’année suivante ;
- sont autorisés juridiquement à les mettre en œuvre.
Chaque année, la loi de finances autorise l’État à collecter les impôts, pour son compte et celui des collectivités locales. C’est aussi sur le fondement de leur budget que l’État et les collectivités sont autorisés, dans la limite des enveloppes prévues, à engager de la dépense publique. Le vote annuel du budget constitue un acte politique majeur, par lequel le Parlement donne aux services publics les moyens leur permettant de fonctionner.
Du point de vue de la technique des finances publiques, le budget n’est pas un document comptable. La comptabilité vise à retracer ce qui est exécuté, et elle sert, une fois l’exercice clos, à comparer le réel au prévisionnel. Alors que le budget est un acte a priori, la comptabilité s'exerce, par définition, a posteriori.