Les collectivités choisissent librement le montant, le taux, la personne à laquelle elles s’adressent pour se financer. Cette évolution issue des lois de décentralisation s’inscrit dans le souci de leur donner plus d’autonomie de gestion. La décision de souscrire un emprunt, librement négocié dans le respect du cadre budgétaire, est votée par l'assemblée délibérante (cette compétence peut être déléguée). Elle ne relève pas du contrôle de légalité, c'est-à-dire qu'elle n'a pas à être transmise au préfet pour être exécutoire. Les ressources obtenues par l'emprunt ne doivent financer que des investissements. En outre, l'emprunt n'est pas soumis au code de la commande publique.
Cette liberté d’accès à l’emprunt a contribué à créer un véritable marché du financement local, ce qui s’est traduit par la diversification des financeurs et des produits financiers proposés aux collectivités.
La Caisse des dépôts et consignations (CDC), créée en 1816, a commencé à prêter aux collectivités territoriales en 1821. C’est donc un acteur classique du financement local, qui partage la scène avec d’autres acteurs plus récents.
À la suite de la crise des "emprunts à risque", la loi du 26 juillet 2013 de séparation et de régulation des activités bancaires définit un cadre strict des modalités d'emprunt des collectivités locales (assurances contre les risques de change pour les emprunts en devises étrangères, formule d'indexation des taux variables, etc.). La loi a également créé l'Agence France locale, chargée de contribuer à la diversification des financements des collectivités locales en leur offrant un accès mutualisé au marché obligataire.