Comment les dépenses de protection sociale ont-elles évolué depuis 1959 ?

Finances publiques

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En détail

D'après les données publiées par la DREES, les dépenses de protection sociale représentaient en 2016 34,1% du PIB, soit 759,1 milliards d’euros. C’est le principal poste de dépenses publiques en France.

Depuis la fin des années 1950, les dépenses de protection sociale ont fortement progressé, passant de 14,3% du PIB en 1959 à 24,5% en 1981, puis à 29,6% en 2006 et à plus de 30% depuis 2010.

Cependant, cette progression n’est pas linéaire dans le temps, ni identique dans les différents postes de dépenses.

Si l’on examine l’évolution des dépenses, on constate qu’elles ont fortement augmenté durant les années 1960 et 1970, ce rythme se ralentissant durant les deux décennies suivantes, pour se stabiliser à un niveau élevé depuis 2000.

De plus, l’évolution des prestations de protection sociale n’est pas identique selon les postes de dépenses.

Deux postes particulièrement importants sont en forte progression :

  • Le poste vieillesse-survie (352,3 Mds € en 2016), qui comprend principalement le versement des pensions de retraite (de base et complémentaires), est passé de 5,1% du PIB en 1959 à 14,6% en 2016. Ce poste est particulièrement dynamique en raison des départs des classes d’âge nombreuses des "baby-boomers" et de l’allongement de la durée de vie des retraités.
  • Les dépenses du risque maladie (249,9 Mds € en 2016) ont également fortement progressé entre 1959 et 2016, passant de 3,1% à 9,2% du PIB. Le remboursement des soins de santé délivrés en ville (cabinets médicaux...) et en établissements de santé (hôpitaux...) est de loin la principale source de dépenses avec 549,2 Mds€ en 2016, suivi de la prise en charge de revenus de remplacement (indemnités journalières principalement) pour 12,9 Mds€.

Les autres postes de dépenses connaissent des évolutions différentes :

  • Certains connaissent une stabilisation, comme le poste maternité-famille qui, après avoir diminué entre 1960 et 1980 – en raison de la réduction de la taille des familles – se maintient à une moyenne de 2,5% du PIB depuis les années 1990. À noter : une part de plus en plus importante est consacrée aux prestations de mode de garde des jeunes enfants en raison de la démographie dynamique que connaît la France.
  • D'autres postes connaissent une augmentation corrélée aux aléas économiques, comme l’assurance chômage (2% du PIB en 2016) ou le poste pauvreté-exclusion (1%), qui sont des prestations contracycliques.