En matière législative, le parlementarisme rationalisé donne une place centrale au Gouvernement :
- il partage l’initiative des lois avec le Parlement et dispose du monopole du dépôt de certains projets de loi (budget, loi de financement de la sécurité sociale, habilitation à légiférer par ordonnances, autorisation de ratifier ou d’approuver les conventions internationales) ;
- il dispose du droit d’amendement, sans que l’irrecevabilité de l’article 40 (interdiction de créer des charges ou de minorer des ressources de l’État) lui soit opposable ;
- lors de la discussion, le Gouvernement, qui fixe une partie de l’ordre du jour, peut demander un vote bloqué et opposer les irrecevabilités de l'article 40 et l'article 41 (défense du domaine réglementaire). Il prend la parole à tout moment ;
- il peut engager la procédure accélérée sur un texte et donner à l’Assemblée nationale le dernier mot ;
- le Premier ministre peut demander la réunion d’une commission mixte paritaire et déférer une loi adoptée au Conseil constitutionnel.
En matière de contrôle, le Gouvernement reste responsable devant le Parlement qui dispose de nombreux moyens d’information et d’investigation, renforcés par la réforme constitutionnelle de 2008.
L’Assemblée nationale peut renverser le Gouvernement, en refusant la confiance qu’il lui demande ou en adoptant une motion de censure.