Le déroulement de la campagne électorale est prévu par la loi organique du 6 novembre 1962 relative à l’élection du président de la République et par le décret du 8 mars 2001, également modifié par le décret du 21 avril 2006, ainsi que par les lois du 25 avril 2016 de modernisation des règles applicables aux élections et à l’élection présidentielle.
La campagne électorale officielle s’ouvre le deuxième lundi précédant le premier tour de scrutin et s’interrompt la veille du scrutin (qui a traditionnellement lieu un dimanche), à zéro heure. Elle reprend le jour de la publication au Journal officiel des noms des deux candidats restant en lice et s’achève la veille du second tour, à zéro heure. La durée totale de cette campagne officielle est d’environ 30 jours.
De fait, la compétition électorale est beaucoup plus longue, les candidats annonçant leur intention de participer à l’élection et présentant leur programme de nombreux mois avant le démarrage de la campagne officielle.
Les différents candidats doivent recevoir les mêmes conditions de traitement de la part des pouvoirs publics. Concrètement, cela signifie :
- un affichage minimum leur est assuré ;
- l’envoi de leur profession de foi est pris en charge ;
- un temps d’antenne minimum leur est réservé à la radio et à la télévision.
La Commission nationale de contrôle de la campagne électorale veille au respect de cette égalité de traitement entre candidats.
Dans le domaine audiovisuel, ce rôle appartient à l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (qui a remplacé le Conseil supérieur de l’audiovisuel - CSA) qui, à ce titre, comptabilise les temps de parole et d’antenne des différents candidats. Pour l’élection 2017, en application de la loi précitée de 2016, le principe d’équité remplace celui d’égalité du temps de parole et d’antenne durant la période allant de la publication de la liste des candidats à la veille de la campagne officielle. Pendant la campagne officielle, l’égalité du temps de parole est maintenu.
Le principe d’équité signifie que les télévisions et radios accordent aux candidats et à leurs soutiens des temps de parole ou d’antenne qui tiennent compte de leur représentativité (résultats aux plus récentes élections) et de leur implication dans la campagne (organisation de réunions publiques, de débats... et toute initiative pour porter à la connaissance du public le programme du candidat).
Les sondages d’opinion sont soumis à certaines règles. Les sondeurs doivent respecter des obligations méthodologiques et communiquer à la Commission des sondages les informations relatives à la réalisation du sondage (par exemple, quel échantillon ? quelles questions posées ?). Depuis la loi précitée de 2016, ces informations sont rendues publiques.
Les médias qui publient un sondage sont également tenus de respecter des règles précises (par exemple, indiquer le nom de l’institut de sondage et de la personne ou de l’organisme qui a commandé le sondage, le nombre de personnes interrogées, etc.). S’ils ne publient que des extraits, ceux-ci ne doivent pas modifier le sens général de l’enquête.
Enfin, depuis la loi du 19 février 2002, aucun sondage électoral ne peut être publié la veille et le jour d’un scrutin.