On parle d’"assurance" chômage pour signifier que le système est contributif et financé par des cotisations au même titre, par exemple, que les autres risques couverts par la Sécurité sociale (maladie, maternité, vieillesse...).
Cependant, seuls les employeurs versent des cotisations à l'assurance chômage. Les cotisations salariales ont été supprimées pour les salariés au 1er janvier 2019, à l’exception des intermittents du spectacle. Elles ont été remplacées par une participation de l’État au financement de l’assurance chômage ; cette participation prend la forme d’une part de contribution sociale généralisée (CSG) qui lui est affectée.
Les cotisations des employeurs sont fixées à 4,05% du salaire brut, comme le précise l'Unédic. Le montant des cotisations et des allocations est néanmoins plafonné : la part du salaire soumise à cotisation est limitée à quatre fois le plafond mensuel de la Sécurité sociale, soit 14 644 euros en 2023.
L’une des caractéristiques des prestations chômage est leur dégressivité, c’est-à-dire que leur montant diminue au cours du temps. Lorsque les demandeurs d’emploi arrivent en "fin de droits", ils peuvent cependant bénéficier de dispositifs dits de solidarité gérés par l’État et financés par une partie de la CSG.
Parmi ces dispositifs figure l’allocation de solidarité spécifique (ASS). Peuvent y prétendre les personnes qui ont épuisé leurs droits à l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ou à la rémunération de fin de formation (RFF), dès lors qu'elles :
- sont aptes au travail ;
- effectuent des actes positifs et répétés pour retrouver un emploi ou créer/reprendre une entreprise ;
- justifient de cinq ans d’activité salariée (à temps plein ou partiel) dans les dix ans précédant la fin du contrat de travail à partir de laquelle ont été ouverts leurs droits aux allocations d’assurance ;
- ne dépassent pas un plafond de ressources mensuel fixé à 1 252,89 euros pour une personne seule et à 1 968,82 euros pour un couple en 2023.