Le financement des systèmes de retraite repose sur trois piliers :
- des cotisations sociales, premières sources de financement d’un risque retraite par nature contributif ;
- des recettes fiscales, notamment des impôts et taxes affectées et la contribution sociale généralisée (CSG). Leur présence s’explique par deux phénomènes :
- l’existence d’une part de solidarité dans le système, liée à l'allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA, ex-minimum vieillesse) et à la prise en charge forfaitaire des cotisations de retraite au titre de la validation gratuite des périodes non travaillées (chômage, arrêts de travail) pour le Régime général et les salariés agricoles,
- les politiques d’exonération de cotisations sur les bas salaires, dont le périmètre s’est étendu aux cotisations de retraites complémentaires en 2019 ;
- des transferts de compensation démographique et d’équilibre entre régimes, qui reposent sur le principe de la solidarité financière entre ceux-ci.
La part de ces financements varie d’une année sur l’autre en fonction des évolutions législatives, des spécificités propres à chaque régime, mais aussi de leur situation financière et démographique.
À titre d’illustration, la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), qui sert les prestations vieillesse des salariés du secteur privé, des travailleurs indépendants, des contractuels de droit public et des artistes-auteurs, était financée en 2020, selon un rapport de l'Assurance retraite, par :
- 59,5% de cotisations sociales. Si elle demeure majoritaire, leur part s’érode puisqu’elle s’élevait à 83% en 2003, à 75% en 2013 et à 64,5% en 2019 ;
- 12,5% de transferts issus du Fonds de solidarité vieillesse au titre de l'ASPA ou des trimestres portés aux comptes de salariés en arrêt de travail ;
- 12,5% d’impôts et de taxes affectés ;
- 8,4% de transferts issus :
- principalement, de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) au titre des avantages familiaux pour retraite,
- de l’assurance chômage (Unédic) au titre de la validation des périodes de chômage ;
- 5,1% de produits divers.