La dépense courante de santé au sens international (DCSi) comprend les dépenses courantes effectuées par tous les financeurs du système :
- la Sécurité sociale ;
- l’État et les collectivités locales ;
- les organismes de protection complémentaire (mutuelles, sociétés d’assurance, institutions de prévoyance) ;
- les ménages.
En 2021, la DCSi s'élevait à 307,8 milliards d'euros, soit 12,3% du produit intérieur brut (PIB). Le surcoût de dépenses lié au Covid-19 est estimé à 17,4 milliards d'euros (après 14,8 milliards en 2020).
La DCSi se compose de plusieurs éléments :
1. la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM), qui totalise les dépenses concourant au traitement des malades. Parmi ces dépenses figurent les soins hospitaliers, les soins de ville, les biens médicaux (médicaments, prothèses…) et les remboursements de transports sanitaires. La CSBM s'élevait à 226,7 milliards d'euros en 2021, soit 9,1% du PIB. Elle représente 70% de la dépense courante de santé ;
2. les dépenses de soins de longue durée à destination des personnes handicapées ou âgées en établissement ;
3. les indemnités journalières versées par l’Assurance maladie aux assurés qui ont dû cesser temporairement de travailler pour cause de maladie, de maternité ou d’accident du travail ;
4. les dépenses de prévention individuelles (par exemple, la médecine du travail ou scolaire) et collectives (les campagnes d’éducation à la santé, par exemple) ;
5. les dépenses en faveur du système de soins, qui incluent :
- des subventions au système de soins (prise en charge partielle des cotisations des professionnels de santé, aide à la télétransmission) ;
- des dépenses de recherche médicale et pharmaceutique ;
- des dépenses de formation des professionnels de santé.
6. le coût de gestion du système de santé : frais des différents régimes de Sécurité sociale, des organismes complémentaires, budget de fonctionnement du ministère chargé de la santé…