Ces mesures peuvent prendre la forme de prestations financières directement versées aux parents, comme les allocations familiales ou l’allocation de rentrée scolaire, mais aussi d’aides publiques versées à des infrastructures qui facilitent la garde des enfants (par exemple, les crèches) ou l’exercice des fonctions parentales (par exemple, les lieux d’accueil parents-enfants).
Les objectifs assignés à la politique familiale sont nombreux. On peut en identifier deux traditionnels :
- contribuer au renouvellement des générations par une politique de soutien à la natalité ;
- maintenir le niveau de vie des familles, malgré les coûts engendrés par la naissance et l’éducation d’enfants.
Plus récemment, depuis les années 1990, pour faire face aux évolutions sociales et les accompagner, la politique familiale a intégré deux nouveaux objectifs :
- favoriser l’articulation entre vie familiale et vie professionnelle, pour que les parents de jeunes enfants puissent continuer à travailler ;
- apporter un soutien à la parentalité, pour aider les familles en difficulté relationnelle et éducative avec leurs enfants.
L’évolution des objectifs affichés atteste d’une politique pragmatique répondant aux évolutions des formes familiales (montée de la monoparentalité, par exemple), mais également des aspirations des familles dans leur désir d’enfants ou de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Pour atteindre ces objectifs, les politiques familiales mobilisent de nombreux opérateurs (caisses d’allocations familiales, conseils départementaux, etc.) et des dispositifs variés (prestations en espèces, financement d’infrastructures de garde ou de soutien à la parentalité). Cette multiplicité des acteurs et des formes d’intervention est le gage d’une certaine réussite, mais a pour corollaire une faible lisibilité des actions mises en œuvre.