L'ensemble des dépenses de santé constituent la dépense courante de santé au sens international (DCSi). Elle recouvre :
- la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) incluant les soins hospitaliers, les soins de ville, les médicaments, les autres biens médicaux et les transports sanitaires ;
- les dépenses de soins de longue durée et de prévention ;
- les dépenses liées à la gouvernance du système de santé.
Les financements sont apportés par l'assurance maladie, l'État, les collectivités locales, les organismes complémentaires et les ménages.
En 2022, la progression de la DCSi ralentit fortement (+2,0% après +9,9%) en raison de la baisse des dépenses liées à la crise sanitaire, qui atteignent 8,8 milliards d’euros en 2022 contre 18,1 milliards en 2021 (Drees). La CSBM, principale composante de la DCSi, s'élève à 235,8 milliards d'euros, soit 8,9% du PIB.
Les acteurs qui participent au financement des dépenses de santé ne le font pas au sein du même périmètre. L’État finance principalement les dépenses consacrées à la prévention, à la formation et à la recherche médicale, mais aussi les soins des plus précaires (via la complémentaire santé solidaire ou l’aide médicale de l’État – AME).
Les autres financeurs interviennent principalement dans le cadre de la CSBM :
- l'assurance maladie prend en charge le "gros risque", c’est-à-dire les risques les plus coûteux (hospitalisations, affections de longue durée...). Elle finance ainsi près de 80% (en moyenne) des dépenses de santé chaque année ;
- les organismes complémentaires financent le "petit risque" (optique, dentaire, audioprothèses) ;
- les ménages, quant à eux, voient leur part fluctuer au gré de l’évolution du montant des "restes à charge".