Image principale 1
Image principale 1
© Schlierner - stock.adobe.com

Dépenses de santé : une croissance historique en 2021

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) présente, dans un rapport, l'évolution des dépenses de santé dans le contexte de la crise sanitaire. Après une année 2020 marquée par une activité fortement réduite, la croissance des dépenses est exceptionnelle en 2021.

Les dépenses de santé font l’objet d’une publication annuelle de la Drees, service statistique des ministères sociaux. 

Cette édition sur les dépenses de santé en 2021 fait état d’une croissance historique des dépenses pour l'année 2021. Il s’agit pour une bonne part d’un effet de rattrapage, après une année 2020 marquée par la "chute d'activité" engendrée par les mesures de restrictions sanitaires liées à la crise du Covid.

Dépenses de santé : +7,9% en 2021

Après +1,6% en 2020, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) connaît une hausse de 7,9% en 2021 : un taux de croissance record puisque, depuis trente ans, la moyenne annuelle s’établit à 3,5%. La CSBM atteint 226,7 milliards d’euros, soit une dépense moyenne de 3 350 euros par habitant. Pour autant, son poids dans le produit intérieur brut (PIB) reste stable (9,1%), du fait de la reprise de l’activité économique.

La mesure des dépenses de santé : la CSBM

La consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) inclut :

  • les soins hospitaliers ;
  • les soins ambulatoires ;
  • les transports sanitaires ;
  • les médicaments et autres biens médicaux comme l’optique, les prothèses….

Elle se définit comme la valeur totale des biens et services qui concourent directement au traitement d’une perturbation provisoire de l’état de santé. Les soins en institution (personnes âgées par exemple) en sont donc exclus, de même que les coûts de fonctionnement du système de santé.

Quels facteurs de hausse ?

En 2021, après un ralentissement prononcé, l’activité repart nettement, notamment dans les secteurs suivants :

  • les dépenses de biens médicaux, portées par la réforme du 100% santé (prothèses dentaires ou auditives…) ;
  • les soins de ville, avec une reprise plus marquée chez les spécialistes que chez les médecins généralistes ;
  • les soins hospitaliers, sous les effets du Ségur de la santé (revalorisations salariales) et la hausse des dépenses dans les établissements privés qui contribuent à la croissance de la CSBM.

La part de la Sécurité sociale dans le financement des dépenses de santé s’est accrue lors de la crise sanitaire : les dépenses supplémentaires qu’elle a entraînées ont été principalement prises en charge par l'assurance maladie, qui finance la CSBM à hauteur de 80% (78,3% en 2019).

La part des organismes complémentaires (mutuelles, sociétés d’assurance et institutions de prévoyance) s’élève à 12,9 % (+0,6 point), avec la reprise d’activité et les effets du 100% santé.

Le reste à charge (RAC) des ménages augmente de 0,4 point en 2021 pour s’établir à 7%.

Cependant, dans le cadre d’une comparaison internationale des dépenses de santé, la Drees rappelle que la France "fait partie des pays où la participation des ménages au financement de la santé est la plus faible" au sein de l’OCDE.