En 2024, l’espace Schengen regroupe 29 États :
- 25 des 27 États membres de l’Union européenne (UE). Chypre n’y participe pas encore. L'Irlande bénéficie d’un statut particulier et ne participe qu’à une partie des dispositions Schengen ;
- quatre États associés, non-membres de l’UE : Norvège, Islande, Suisse et Liechtenstein.
Depuis le 31 mars 2024, la Bulgarie et la Roumanie ont intégré l'espace Schengen. Dans une décision du 30 décembre 2023, le Conseil de l'UE a considéré que ces deux pays remplissaient les conditions nécessaires. Cette intégration est néanmoins limitée car la libre circulation ne concerne, dans un premier temps, que les contrôles aux frontières aériennes et maritimes internes de l'UE.
Le principe de la liberté de circulation des personnes (art. 3 du traité sur l'Union européenne - TUE) implique que tout individu (ressortissant de l’UE ou d’un pays tiers), une fois entré sur le territoire de l’un des pays membres, peut franchir les frontières des autres pays sans subir de contrôles. Les vols aériens entre villes de l’espace Schengen sont considérés comme des vols intérieurs.
Un État ne peut rétablir les contrôles qu’en cas d’atteinte à l’ordre public ou à la sécurité nationale (pour six mois maximum), et après consultation des autres États du groupe Schengen.
En 2013, ce délai a été étendu à 24 mois en cas de “manquement grave d’un État membre à ses obligations de contrôle aux frontières extérieures”.
Cette possibilité de réintroduction temporaire de la vérification des passeports aux frontières nationales a été utilisée, par exemple, en Pologne pour l’Euro 2012, par plusieurs pays (Autriche, Danemark…) pour faire face à la crise migratoire en 2015, par la France après les attentats de novembre 2015, ou encore en 2020 par plusieurs pays pour faire face à la crise sanitaire due au Covid-19.
En revanche, les contrôles aux frontières extérieures de l’espace Schengen sont renforcés.