Le traité de Lisbonne crée la fonction de Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité en fusionnant deux anciennes fonctions distinctes : celle de commissaire chargé des relations extérieures et celle de Haut représentant pour la PESC (créée par le traité d’Amsterdam en 1999). Le but est d’accroître la cohérence, l’efficacité et la visibilité de l’action extérieure de l’UE.
Le traité de Lisbonne crée également un service européen pour l’action extérieure destiné à soutenir l’action du Haut représentant.
Le Haut représentant de l’Union conduit la politique extérieure de l’Union. Il participe à l’élaboration de la politique étrangère et de sécurité commune par les propositions qu’il soumet au Conseil de l'UE et au Conseil européen. Il exécute ensuite les décisions adoptées en tant que mandataire du Conseil.
Il préside également le Conseil dans sa formation affaires étrangères et peut lui faire des propositions (art. 18 TUE).
Le Haut représentant de l’Union possède de plus une fonction de représentation. Il conduit le dialogue politique avec les pays tiers. Il est chargé d’exprimer les positions de l’UE dans les organisations internationales. Il n’a cependant pas le monopole de la représentation extérieure de l’UE. Le traité de Lisbonne attribue également au président du Conseil européen la charge d’assurer à son niveau la représentation extérieure de l’UE.
Le Haut représentant est nommé, pour un mandat de cinq ans, par le Conseil européen statuant à la majorité qualifiée, avec l’accord du président de la Commission. De par sa qualité, il est l’un des vice-présidents de la Commission européenne. À ce titre, il est soumis, avec le président et les autres membres de la Commission, au vote d’approbation du Parlement européen.
En décembre 2019, l’Espagnol Josep Borrell a succédé à l’Italienne Federica Mogherini, nommée à ce poste en 2014.