Le traité de Lisbonne a limité à 751 le nombre des membres du Parlement européen (750 députés plus un président). Une nouvelle composition, de 705 membres, est entrée en vigueur immédiatement après le retrait du Royaume-Uni, le 31 janvier 2020. Sur les 73 sièges laissés vacants par le Royaume-Uni :
- 46 sont restés disponibles pour un éventuel futur élargissement de l’UE.
- 27 ont été répartis entre 14 États membres :
- 5 sièges supplémentaires pour la France et l’Espagne ;
- 3 pour l’Italie et les Pays-Bas ;
- 2 pour l’Irlande ;
- 1 pour l’Autriche, la Croatie, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie et la Suède.
Dans la perspective des élections européennes de juin 2024, le nombre d'eurodéputés a été réévalué en s'appuyant sur les données démographiques les plus récentes. Pour la législature qui s'ouvre en juin 2024, le nombre d'eurodéputés est porté à 720.
Selon l'article 14 TFUE, la représentation des citoyens de l’Union au Parlement européen doit être assurée de façon "dégressivement proportionnelle". Cette règle est entrée en vigueur pour la première fois lors des élections européennes de 2014.
Une stricte proportionnalité créerait trop d'écarts entre les États en fonction de leur population. Un mécanisme de dégressivité a été adopté pour que les citoyens d'un "petit" pays soient mieux représentés. Ainsi, un député maltais représente 79 000 électeurs, contre 868 000 pour un député allemand.
En outre, des seuils ont été introduits : un État ne peut pas avoir moins de six et plus de 96 députés.