Le vote blanc consiste à déposer dans l'urne une enveloppe vide ou contenant un bulletin vierge.
Le vote nul désigne des bulletins qui ne peuvent pas être pris en compte lors du dépouillement. Il peut s'agir :
- d'un bulletin déchiré ;
- d'un bulletin annoté (sauf pour le scrutin municipal dans les communes de moins de 1000 habitants pour lequel le panachage est autorisé) ;
- de plusieurs bulletins différents glissés dans la même enveloppe (si une enveloppe contient plusieurs bulletins identiques, le vote est en revanche valide et un seul suffrage est comptabilisé).
Le vote blanc véhicule un message politique. Un électeur qui se déplace aux urnes et qui décide de voter blanc souhaite signifier qu'aucune des options qui lui sont proposées ne lui convient. Par cet acte, l'électeur entend manifester son mécontentement vis-à-vis d'une élection.
Le vote nul, à l'inverse, est souvent le résultat d'une erreur de manipulation. Un bulletin doit être intact pour que le vote exprimé par l'électeur soit clair et qu'il soit pris en compte. C'est pourquoi il est recommandé de suivre rigoureusement les règles du vote et de demander des précisions aux assesseurs en cas de besoin. Dans certains cas, néanmoins, le vote nul peut aussi être un acte volontaire pour manifester son opposition aux différents candidats.
Depuis la loi du 21 février 2014, les votes blancs sont décomptés et mentionnés dans les résultats des scrutins. Cependant, ils n'entrent pas en compte pour la détermination des suffrages exprimés. Le nombre de votes blancs n'influe par sur le résultat final de l'élection.
Si les votes blancs n'ont pas de poids électoral, ils peuvent avoir une signification politique. À l'image de l'abstention, le vote blanc peut être considéré comme un comportement électoral à part entière. Le vote blanc est une manière de participer à une élection sans soutenir quelconque candidat.
Compte tenu du volume de votes blancs, qui atteint des niveaux inédits en 2017 et 2022, nombre de citoyens plaident pour leur reconnaissance en tant que suffrages exprimés. Cette proposition apparaissait également dans le programme politique de la moitié des candidats aux élections présidentielles de 2022.