Les citoyens sont, au moins indirectement, les auteurs des lois. Selon la Constitution, la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants (les parlementaires) et par la voie du référendum. Le Traité sur l’Union européenne rappelle que le Parlement européen représente les citoyens de l’Union, qui l’ont élu.
Par ces deux modes d’expression, les électeurs sont à l’origine des lois en vigueur. Dans ces conditions, ils sont moralement contraints de les respecter dans leur vie quotidienne. L’auteur, même indirect, d’une loi, ne peut se dispenser de son application.
Le non-respect des lois constitue toujours une faute qui peut conduire à de lourdes sanctions pénales.
La Constitution, se référant à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, reconnaît la résistance à l’oppression comme un droit imprescriptible (il ne peut pas s'éteindre).
La possibilité d’une désobéissance à la loi n’est envisageable qu’en dernier recours, une fois épuisés tous les moyens légaux de faire valoir une revendication ou une contestation.
Ces moyens sont nombreux :
- droits d’opposition : manifestation ou grève, par exemple ;
- recours juridiques : la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) permet à un justiciable de contester une disposition de la loi comme aux droits et libertés garantis par la Constitution.