Les premiers droits à être reconnus sont les "droits-libertés" (liberté d’expression, d’opinion, de réunion, d’association, etc.). Ils peuvent être individuels ou collectifs et offrent aux individus une certaine autonomie et la possibilité d’agir sans être soumis à un pouvoir arbitraire (qu'il vienne du pouvoir politique ou d'autres citoyens).
Ce sont ces droits que reconnaît la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789.
Parmi eux, les droits politiques (droit de vote et d’éligibilité) permettent de participer aux décisions de la vie publique.
Les droits-libertés sont repris dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne de 2000, qui s’impose à la fois aux États membres et aux institutions de l’Union européenne. Ils sont également protégés par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme de 1950 (entrée en vigueur en 1953), un texte international qui s’impose aux États membres du Conseil de l’Europe.
Les "droits-créances" contribuent à la dignité de l’individu, mais à la différence des droits-libertés, ils ont un coût. Leur appellation souligne la nécessité de l’intervention de l’État pour qu'ils soient mis en œuvre et protégés.
Il s’agit de droits économiques et sociaux, tels que le droit à l’instruction, le droit à la santé, le droit au travail ou le droit d’appartenance à un syndicat. En France, ils sont inscrits dans le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946. Cette affirmation de droits nouveaux coïncide avec la création de l’État-providence, à savoir d’un État plus interventionniste économiquement et socialement.
Ces droits sont aussi repris dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
Plus récemment est apparue une troisième génération de droits de l’Homme.
Ces trois dits de "troisième génération" concernent non seulement les citoyens d’un même État, mais impliquent plus largement l'ensemble de la communauté internationale (ex : droit à un environnement sain, droit des générations futures, droit d’ingérence humanitaire).
Ils ne sont pas encore toujours justiciables, c'est-à-dire dotés d’une effectivité les rendant "opposables". On parle de fondamentalisation du droit national, sous l’influence de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, ratifiée en 1974 par la France, ou encore de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.