En 1919, la durée maximale d'une journée de travail est limitée à 8 heures. En 1936, le Front populaire vote la semaine de 40h. En 1982, la semaine de 39 heures est instaurée. En 2000, la loi Aubry abaisse la durée légale du travail à 35 heures hebdomadaires.
Le temps de travail peut s’exprimer à plusieurs échelles de temps :
- à la semaine, ce qui permet de distinguer les heures légales et les heures supplémentaires. Ces dernières donnent au salarié un droit à une rémunération plus élevée (taux horaire majoré) ou à des jours de repos compensatoires ;
- à l'année, ce qui permet de prendre en compte les congés ainsi que le travail intermittent (alternance de période travaillées et non travaillées, par exemple avec les emplois saisonniers) ;
- ou encore à à l’échelle d’une vie : si la durée annuelle tend à diminuer, le relèvement de l’âge de départ à la retraite engendre un mouvement inverse d'augmentation du temps travaillé.
La rationalisation du temps de travail est au cœur de l’optimisation des entreprises. Dès les années 1910, le taylorisme prône une minimisation des coûts (grâce notamment aux innovations technologiques et techniques) et donc un emploi réduit de main-d'œuvre. La diminution du temps de travail n’est donc pas synonyme de baisse de la production, si elle est concomitante d’une hausse de la productivité.
En plus de sa dimension économique, la modulation du temps de travail est un débat d'ordre :
- social ;
- sanitaire (impact des métiers physiquement pénibles sur l'état de santé des travailleurs) ;
- environnemental.
Au cours des dernières décennies, le taux d’activité des femmes a progressé en France, jusqu'à atteindre celui des hommes.
Cependant, l'entrée des femmes sur le marché du travail ne s'est pas systématiquement accompagnée d'une égalisation des temps et des conditions de travail. D'après une étude de la Dares réalisée en 2022, 17,6% des salariés en France exercent à temps partiel, parmi lesquels on recense 27,5% de femmes, 7,5% d'hommes et seulement 9% de cadres. De plus, l'étude montre que les salariés à temps partiel travaillent en majorité dans des métiers dits "féminisés", c'est-à-dire qui comptent au moins 65% de femmes.
Par ailleurs, les métiers de livreur ou de chauffeur se développent hors des horaires classiques de travail, et les boutiques et supermarchés sont de plus en plus souvent ouverts le week-end.