Dans le langage courant, le capital est la liquidité dont l'entrepreneur ou le ménage a besoin pour lancer un investissement. En économie, le capital est un des facteurs primaires de production (à côté du travail et des ressources naturelles). Il est un stock de richesse (les machines) qui, avec les ressources financières (trésorerie, prêts), est le point de départ de toute activité productive. La fonction du capital est de produire des revenus pour rémunérer le capital investi. Il faut donc distinguer entre un stock (le capital sous forme de machines, terres, immeubles) et un flux (les revenus).
La production est au centre de l'entreprise. Elle mobilise trois facteurs de production : les ressources naturelles, le travail et le capital. Ce dernier est composé de biens intermédiaires (ils sont détruits ou transformés comme les matières premières ou l'énergie) et de biens d'équipement durables (machines, bâtiments ou matériels de transport). Les équipements sont nés d'un acte d'investissement qui, pour l'entrepreneur, représente un détour de production pour mieux produire après. Ils peuvent être utilisés plusieurs fois, mais doivent être renouvelés régulièrement pour compenser l'usure.
Selon la définition du capital fixe de l'Insee, "le capital fixe productif comprend les moyens de production relativement durables (dépassant la durée du cycle de production) et participant directement à la fabrication des biens ou à la réalisation de la prestation de service" (machines, outils, bâtiments..). Il en découle la formation brute de capital fixe (FBCF) ou niveau d'investissement : ce sont les acquisitions moins les cessions d'actifs fixes réalisées par les producteurs résidents (mesurées en milliards d'euros).
La FBCF est brute car on y inclut les dépenses de renouvellement d'équipement (amortissement). Rapporté au PIB, on obtient le taux d'investissement.
L'entreprise est libre de combiner les facteurs de production : elle peut, par exemple, utiliser beaucoup de main-d'œuvre et des machines plutôt simples ou, à l'inverse, recourir à des machines sophistiquées nécessitant peu de main-d'œuvre (mais peut-être plus qualifiée). Les entreprises (ou les secteurs économiques) peuvent être classées selon leur recours plus au moins important au capital. L'indicateur utilisé est le coefficient de capital : rapport entre le capital utilisé et la production obtenue. Ce rapport est notamment élevé dans certaines industries (comme l'automobile, l'aéronautique ou la sidérurgie) – secteurs dites capitalistiques – contrairement aux secteurs à faible intensité capitalistique comme la grande distribution.
Les économistes marxistes, quant à eux, ne partagent pas la vision d'une rémunération en fonction de la contribution de chaque facteur de production. Pour eux, le capital est d'abord un rapport social qui fonde une lutte pour le partage de la production issue du travail et du capital. Selon cette interprétation, le partage se fait entre les trois classes sociales – les travailleurs (les prolétaires, pour Marx), les capitalistes et les propriétaires fonciers – et dépend de plusieurs facteurs (rapport de force entre groupes sociaux, salaire de subsistance des travailleurs, disponibilité des ressources naturelles, etc.).
Le capital est également un moyen de financement. L'entreprise en a besoin pour commencer son activité. Le capital apporté à la création, par exemple sous forme d'actions ou d'autres apports, est aussi appelé capital social de l'entreprise. Il se classe au bilan du côté du passif (fonds ou capitaux propres) et crée des droits de propriété, justifiant une participation aux bénéfices de l'entreprise pour rémunérer la prise de risque. Quand des épargnants ou des investisseurs financiers apportent leurs capitaux, on parle de capital-risque. Il représente pour l'entreprise une dette, classée également dans le passif. Si l'entreprise est cotée en Bourse, son cours de Bourse multiplié par le nombre d'actions donne la capitalisation boursière.
Enfin, la notion de capital humain fait référence à l'individu et son niveau de formation. Cette expression a été popularisée par le prix Nobel d'économie Gary Becker et désigne les connaissances factuelles, ainsi que les capacités intellectuelles et professionnelles des personnes. Un individu peut ainsi investir en capital humain en se formant, tout comme une entreprise peut investir dans le capital humain de ses salaires.