La valeur ajoutée est un indicateur économique qui permet de mesurer la valeur de la production réalisée au sein d’une entreprise. En comptabilité nationale, la somme des valeurs ajoutées brutes d’un pays représente son PIB.
--> Production totale d'une économie (PIB) = somme de toutes les valeurs ajoutées
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) définit la notion de valeur ajoutée comme "la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire".
La valeur ajoutée se définit ainsi comme le solde du compte de production qui permet de mesurer la valeur de la production réalisée au sein d’une entreprise. Cette notion ne doit pas être confondue avec celle du chiffre d’affaires. Ce dernier représente la somme de l’ensemble des ventes de l’entreprise.
Pour calculer la valeur ajoutée d'une entreprise, il faut soustraire du chiffre d’affaires de l’entreprise le montant total de ses consommations intermédiaires, à savoir la valeur des produits achetés à d’autres entreprises pour être incorporés dans la production. La valeur ajoutée obtenue est la valeur ajoutée brute. La valeur ajoutée nette prend en compte l’usure du capital (l’amortissement).
--> Valeur ajoutée = production - valeur des consommations intermédiaires
La répartition de la valeur ajoutée est un enjeu économique majeur et revêt une dimension politique forte. Elle détermine la répartition des fruits de la production économique entre travail, capital et revenus prélevés par l’État.
Au sein d'une entreprises, la valeur ajoutée se répartit entre :
- les salaires et rémunérations ;
- les impôts et cotisations sociales ;
- les intérêts versés aux créanciers ;
- les dividendes versés aux actionnaires ;
- l'autofinancement.
Dans une économie, la valeur ajoutée se répartit entre revenus du travail (salaires, cotisations), revenus du capital (dividendes, autofinancement) et prélèvements de l’État (impôts). Une augmentation de la part de la valeur ajoutée allant aux salaires favorise l’accroissement de la demande et peut stimuler l’offre et l’emploi. Si la part allant aux propriétaires du capital (les actionnaires) augmente, elle doit leur permettre de continuer d’apporter des capitaux dans une entreprise jugée rentable et de financer plus facilement les investissements.
Entre 1990 et 2019, la répartition de la valeur ajoutée selon les secteurs institutionnels évolue relativement peu en France : la part des entrepreneurs individuels a perdu 5,5 points, en faveur des ménages (+3,0 points) et des sociétés non financières (+2,5 points).
Le saviez-vous ?
Lorsqu'on étudie plusieurs, voire l'ensemble des entreprises, seule la notion de valeur ajoutée est pertinente. Il ne faut donc pas confondre production et valeur ajoutée d'une entreprise, ni chiffre d'affaires et valeur ajoutée. La valeur ajoutée mesure la contribution d'une entreprise donnée à la production totale de l'économie.