Selon l’Insee, "l’innovation désigne l’introduction sur le marché d'un produit ou d'un procédé nouveau ou significativement amélioré par rapport à ceux précédemment élaborés par l'unité légale. Deux types d'innovation sont distingués :
- l’innovation de produits inclut les changements significatifs de design et les biens ou services numériques. Elle exclut la revente en l’état de nouveaux biens ou services et les changements de nature esthétique ;
- l’innovation de procédés concerne la production et les méthodes de développement, la logistique et la distribution, le système d’information et de communication, les tâches administratives et la comptabilité, l’organisation des procédures, la gestion des relations avec les fournisseurs, l’organisation du travail, les processus de décision, les ressources humaines, le marketing, l’emballage, la tarification et le service après-vente."
Il faut distinguer l’invention et l’innovation : l’invention est la découverte de quelque chose (la propriété de la fibre optique, le microprocesseur), tandis que l’innovation est son application économique. Elle permet des gains de productivité. L’idée que l’innovation, mise en œuvre par l’entrepreneur, peut prendre plusieurs formes (progrès technique, nouveau débouché, nouveau produit, nouvelle méthode d’organisation, etc.) revient à l’économiste autrichien Schumpeter.
Le progrès technique, en introduisant de nouvelles machines qui remplacent certaines formes de travail (par exemple le travail peu qualifié), peut avoir des effets négatifs sur l’emploi, surtout à court terme. Cet effet peut être renforcé par la réalisation d’économies d’échelle, c’est-à-dire la production en plus grande quantités induisant la baisse du coût unitaire.
Mais puisque les innovations améliorent la productivité et créent de la valeur ajoutée, elles créent des richesses et augmentent les revenus des différents acteurs économiques. Ces revenus peuvent stimuler la demande et ainsi la croissance. Les innovations peuvent donc mettre en place un cercle vertueux global.
Grâce à l’innovation, l’économie devient plus productive, car elle améliore l’efficacité avec laquelle les facteurs de production sont transformés. Ainsi, l’entreprise, une région ou un pays peuvent connaître une croissance plus importante.
Cette importance de l’innovation en tant que source de croissance de la productivité a été démontrée par Robert Solow en 1957 : en utilisant une approche d’entrée-sortie, il a montré l’existence d’une croissance même sans augmentation de ressources humaines et matérielles.
Dans le modèle de Solow, le progrès reste cependant un facteur exogène car il n’est pas expliqué (il est simplement là, se développe). Dans le modèle de Paul Romer, l’innovation devient endogène car la croissance est le résultat de quatre facteurs suivants :
- les rendements d’échelle ;
- le capital humain ;
- l’action publique ;
- l’innovation.
Ainsi, l’innovation devient une activité à rendement croissant qui accroît le volume de connaissances. Elle crée des effets de débordement : les entreprises sont dans une relation d’interdépendance et dans une course à l’innovation qui tire l’ensemble de l’économie vers la plus de croissance. L’innovation finit par être bénéfique pour tout le monde.