Le taux de change d'une monnaie correspond à son prix par rapport à une autre. Le niveau des taux de change est déterminé en continu sur les marchés internationaux des devises, où sont échangées les monnaies.
Les flux monétaires sont la contrepartie de flux physiques. Par exemple, une hausse des importations françaises depuis les États-Unis nécessite de vendre des euros et d'acheter des dollars, ce qui fait baisser le cours de l'euro et augmenter celui du dollar. La hausse des investissements étrangers en France a l'effet inverse en augmentant la demande d'euros.
En plus de ces flux physiques, les taux de change peuvent aussi être modifiés par des mouvements spéculatifs.
Il existe deux régimes de change : le régime de change fixe et le régime de change flottant.
Dans un régime de change fixe, la valeur d'une monnaie nationale par rapport aux autres est déterminée par l'État. La banque centrale fait respecter ce taux. Elle vend de la monnaie nationale quand son cours est trop élevé par rapport à l'objectif de taux de change, et en achète lorsque son cours est trop faible, ce qui nécessite à chaque fois l'achat ou la vente de devises étrangères.
Entre 1944 et 1971, les pays occidentaux ont fixé leur taux de change dans le système dit de Bretton-Woods, centré sur le dollar. Sa fin, causée notamment par la modification des flux commerciaux internationaux, a mené au développement des changes flottants.
La majorité des monnaies sont aujourd'hui dans un régime de change flottant. Les cours des monnaies sont définis par l'offre et la demande, sans intervention des États.
Les taux de change exercent une influence majeure sur les échanges internationaux. Si le cours de l'euro augmente, le prix des produits étrangers baisse car il devient possible d'obtenir plus de monnaie étrangère avec la même quantité d'euros. À l'inverse, les exportations deviennent plus onéreuses et perdent donc en compétitivité face aux autres pays.
Une baisse du taux de change diminue le prix des biens à l'exportation et également le prix des actifs financiers pour les étrangers et attire donc les investissements (ce qui peut, à terme, faire remonter le taux de change).
Les effets de l'évolution du taux de change sont mixtes, et il n'existe pas de taux de change optimal, car les intérêts des importateurs et des exportateurs sont opposés.