Le chômage est défini comme la situation d’un individu sans emploi et à la recherche d’un emploi. Les chômeurs sont comptabilisés dans la population active. Lorsque la demande de travail est supérieure ou égale à l’offre de travail émanant des salariés, le marché du travail est en situation de plein emploi. Les individus qui souhaitent trouver un emploi n’éprouvent aucune difficulté pour en trouver un.
Cette notion qui apparaît au début du XXe siècle a été théorisée dans les années 1930 par l’économiste britannique J.-M. Keynes. Lorsqu’une économie atteint le plein emploi, les politiques d’expansion monétaire ou budgétaire n’augmentent plus le niveau d’emploi.
Une situation de plein emploi ne signifie pas pour autant que le chômage a complètement disparu. Un chômage d’adaptation appelé chômage frictionnel (ou taux de chômage "incompressible") demeure. Celui-ci est lié aux périodes inévitables d’inactivité entre deux emplois et au délai nécessaire pour accéder au marché du travail à la fin des études.
Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), le marché du travail est en situation de plein emploi quand le taux de chômage est inférieur à 5%. Selon la fluidité du marché, le taux de chômage correspondant au plein emploi peut néanmoins varier et se situer plus ou moins bas. L’économie américaine, par exemple, se trouvait en avril 2019 en situation de plein emploi avec un taux de chômage de 3,6% de la population active, un des taux les plus bas depuis 1969. En France, le chômage frictionnel se situerait désormais autour de 4,5%, un taux qui n’a pas été atteint depuis la fin des années 1970.
La définition du plein emploi basée sur le seul taux de chômage est remise en question par certains économistes car celle-ci ne tient pas compte du sous-emploi, c’est-à-dire des personnes travaillant à temps partiel mais qui souhaiteraient travailler davantage ou des inactifs qui ont renoncé à chercher un emploi mais qui pourraient revenir sur le marché du travail. C’est le cas notamment du Royaume-Uni qui connaît en 2019 le plein emploi mais au prix d’un niveau de sous-emploi élevé, en raison du développement de formes d’emplois précaires.
D'une manière générale, les frontières entre activité et inactivité sont de plus en plus floues avec l’apparition de nombreuses situations intermédiaires et le développement de formes d’emploi atypiques (contrats très courts, temps partiel subi, travail indépendant, etc.), rendant la mesure du chômage de plus en plus difficile.