Le marché du travail désigne l'ensemble des interactions économiques qui se produisent entre les offreurs et les demandeurs de travail. Il évolue en fonction de l'offre et de la demande de travail et détermine le niveau de l’emploi et des salaires, sous l’influence conjuguée de la conjoncture économique, des évolutions technologiques et des politiques publiques.
Le fonctionnement du marché du travail repose sur l'interaction entre l'offre de travail et la demande de travail :
- l'offre de travail correspond à la quantité de travail que les travailleurs sont prêtes et en mesure de fournir ;
- la demande de travail correspond à la quantité de travail que les entreprises sont prêtes à acheter ;
- lorsque l'offre et la demande de travail sont en équilibre, cela signifie que toutes les personnes qui sont en recherche d'emploi ont trouvé un travail, et que toutes les entreprises ont trouvé les employés dont elles ont besoin.
Les personnes qui cherchent un emploi mais ne parviennent pas à en obtenir sont considérées comme étant au chômage. La population active est la somme des chômeurs et des personnes en emploi. C’est elle qui participe au marché du travail.
Pour les économistes, ceux qui n'entrent pas dans la population active (étudiants, retraités…) sont des inactifs.
Les frontières entre actifs et inactifs sont cependant mouvantes. Par exemple, des individus qui n’arrivent pas à trouver un emploi pendant une longue durée peuvent être découragés et cesser leurs recherches, et donc ne plus être considérés comme chômeurs au sens statistique. Ils vont alors sortir du marché du travail, mais peuvent y revenir si la situation économique leur permet d’espérer trouver un emploi.
Dans les faits, le marché du travail est divisé en de multiples sous-ensembles. Ces derniers peuvent être géographiques : on parle de bassin d’emploi pour signifier qu’un demandeur d’emploi cherche en priorité autour de son habitation et que la main-d’œuvre n’est pas parfaitement mobile. Le marché du travail est aussi segmenté selon la qualification. Les salaires et niveaux d’emploi des plus qualifiés sont ainsi très différents des moins qualifiés.
Le marché du travail est particulièrement encadré par des institutions, comme le salaire minimum ou le nombre légal d’heures travaillées par semaine. Plusieurs visions s’affrontent à leur sujet.
Le courant néoclassique affirme que la régulation, en augmentant artificiellement les salaires, mène à un niveau d’emploi plus faible et crée donc du chômage. Il prône donc de la limiter au maximum. À l’inverse, la pensée keynésienne pointe que le marché du travail est dans la réalité distordu au profit des employeurs, régulièrement en position d’oligopole. L’encadrement du marché du travail permet donc d’établir une plus grande égalité entre offre et demande et assure conjointement meilleurs salaires et plus d’emplois. Des travaux empiriques ont ainsi montré que l’augmentation du salaire minimum, s’il ne s’éloigne pas trop de la productivité, n’avait pas de conséquence négative sur le niveau d’emploi, voire pouvait au contraire créer des emplois.
Toutefois, les politiques publiques ne sont pas les seules déterminantes de la quantité et de la qualité de l’emploi. La conjoncture économique mondiale en particulier a un impact fondamental sur l’évolution de l’emploi français, de même que les changements technologiques et démographiques.