Le chômage est défini comme la situation d’un individu sans emploi et à la recherche d’un emploi. La somme des chômeurs et des travailleurs constitue la population active. Le taux de chômage est calculé en divisant le nombre de chômeurs par la population active (et non par la population totale).
Le chômage conjoncturel est le taux de chômage dû à un ralentissement temporaire de l’activité économique. Il s’explique donc par les fluctuations cycliques de l’économie. Lors des phases de ralentissement de l’économie, la production diminue pour s’adapter à la baisse de la consommation. Cet ajustement du niveau de la production provoque une diminution de la demande de main-d’œuvre, une augmentation des licenciements et par voie de conséquence à une hausse du chômage conjoncturel.
Le chômage structurel est lié à des mutations des structures de l’économie (démographiques, économiques, sociales, institutionnelles ou technologiques). Ces évolutions structurelles peuvent se traduire par des difficultés d’ajustement du marché du travail (entre l’offre et la demande). Elles peuvent avoir pour origine des déséquilibres régionaux, une inadaptation des qualifications, le déclin d’activités traditionnelles ou un cadre institutionnel inefficace (réglementation et dispositif fiscal).
Par exemple, une hausse de la population nécessite des créations d’emplois pour ne pas augmenter le taux de chômage. Les délocalisations des entreprises textiles vers l’Asie ont créé du chômage structurel dans le nord de la France, car les anciens ouvriers textiles ne pouvaient pas facilement utiliser leurs compétences pour se reconvertir dans d’autres activités.
Il est essentiel dans le cadre de la lutte contre le chômage d’opérer une distinction claire entre les différents types de chômage.
Pour faire baisser le chômage conjoncturel, les pouvoirs publics cherchent à agir sur la conjoncture par une politique de soutien de la demande globale. Cela peut par exemple passer par des programmes de relance via la dépense publique, ou une baisse du taux directeur de la banque centrale, qui facilite l’accès au crédit des entreprises et stimule leur investissement. L’amélioration de la conjoncture doit se traduire par une reprise de la consommation, de la production et in fine de l’emploi. L’emploi public et les dépenses de l’État, appuyés sur une taxation élevée, amortissent les chocs sur l’économie et donc l’ampleur du chômage conjoncturel.
Réduire le chômage structurel se révèle plus complexe car ses causes sont diverses et plus profondes. Certains facteurs, sur lesquels il n’est pas simple d’agir et qui ne sont pas directement liés au fonctionnement du marché du travail, comme la recherche, l’innovation ou l’investissement, mais qui jouent un rôle dans la croissance économique, peuvent également exercer une influence déterminante sur le niveau du chômage structurel. Les pouvoirs publics sont de plus confrontés à des arbitrages ardus lorsque des secteurs sont en difficulté face à la concurrence étrangère : faut-il les soutenir, ce qui pèse sur les finances publiques ou demander des mesures protectionnistes, ou au contraire encourager d’autres activités qui peuvent prendre leur place et aider les salariés à se reconvertir.