En économie, la concurrence décrit une structure de marché où vendeurs et acheteurs sont en nombre suffisant pour qu’aucun n’ait le pouvoir d’exercer une influence sur le prix. Dans ce cas, l’offre et la demande déterminent le prix d’équilibre du marché qui s’impose à tous. Ils existent plusieurs degrés de concurrence.
Concurrence pure et parfaite
La concurrence est pure si trois hypothèses sont réunies :
- le nombre d’agents économiques présents sur le marché est tel qu’aucun ne peut influencer à lui seul les prix (on parle d’atomicité du marché) ;
- les produits échangés sont identiques et substituables (homogénéité des produits sur le marché) ;
- aucune barrière à l’entrée ou à la sortie des acteurs sur le marché (libre entrée sur le marché).
La concurrence est parfaite si deux hypothèses sont réunies :
- l’information des agents économiques est totale (transparence du marché) ;
- les facteurs de production, le capital et le travail nécessaires à la production des biens, sont parfaitement mobiles.
Ces cinq hypothèses désignent un modèle théorique et non pas la réalité. Néanmoins, il ne faut pas toujours un grand nombre d’offreurs et de demandeurs pour favoriser la concurrence. Le fait de pouvoir entrer ou sortir facilement d’un marché suffit pour faire fonctionner la concurrence.
Concurrence imparfaite
Si une seule des conditions de la concurrence pure et parfaite n’est pas vérifiée (dans la réalité, les cinq hypothèses le sont très rarement simultanément), la concurrence est qualifiée d’imparfaite.
Les imperfections de la concurrence peuvent conduire à des situations où certains acteurs économiques détiennent un pouvoir de marché. Dans le cas extrême, il s’agit d’un monopole, qui donne à un producteur la possibilité de fixer le prix et de profiter ainsi d’une rente durable (rente dite de monopole). S’ils n’existent que quelques offreurs en face de nombreux demandeurs, on parle d’oligopole.
La concurrence monopolistique désigne un marché avec un grand nombre de vendeurs (concurrence), mais chacun se trouve en situation de (quasi) monopole en raison de caractéristiques spécifiques de son produit (différentiation via la qualité, l’image...). C’est par exemple le cas sur le marché automobile : les voitures, fonctionnellement similaires, ne sont pourtant pas identiques car elles se distinguent par le design, l’image de marque ou la qualité.
Les États s’attachent à protéger la concurrence en imposant un cadre juridique spécifique aux entreprises. La notion de concurrence "juste et équitable" vise ainsi à permettre une compétition équilibrée entre acteurs du marché, à préserver l’esprit d’entreprise et à garantir les meilleurs prix pour les consommateurs.