La loi du 10 août 1871 sur les conseils généraux est adoptée au lendemain de la Commune de Paris. Le conseil général (aujourd'hui dénommé conseil départemental) devient l’entité chargée de gérer les affaires du département. Il est aidé en cela par une commission départementale élue en son sein. Les réunions de la commission sont plus fréquentes que celles du conseil général. Le préfet détient la fonction exécutive et reste le véritable "patron" de l’administration départementale. Président du conseil général, il préside les séances.
C’est la crainte de confier trop de pouvoirs à un élu départemental qui conduit à la mise en place de ce régime de semi-décentralisation qui va durer jusqu’en 1982.
La loi du 5 avril 1884 relative à l’organisation municipale, encore appelée Grande Charte municipale, fait de la commune une véritable collectivité décentralisée. Le conseil municipal, désormais, "règle par ses délibérations les affaires de la commune". Le conseil municipal est élu au suffrage universel et le maire est élu par le conseil municipal (sauf à Paris). L’organisation de la commune, le fonctionnement de ses organes, fixés par cette loi, ne connaissent que très peu d’évolutions jusqu’à nos jours. Les lois de décentralisation des années 1980 ne concernent qu’assez peu la commune, en dehors de la question des compétences.