Les principes d’Oslo sur les obligations globales pour le changement climatique sont adoptés le 1er mars 2015 par un groupe d'experts juridiques (en droit international, droit de l'environnement, droits de l'Homme...) venant de différentes régions du monde.
Face à l’urgence de la situation climatique, ces experts élaborent des pistes pour engager la responsabilité des États et des entreprises et les contraindre à respecter leurs obligations morales et juridiques en matière climatique.
Il s’agit notamment de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) afin d’éviter le franchissement du seuil de 2°C d’augmentation de la température par rapport à l’ère préindustrielle. Selon le texte, États et entreprises doivent :
- réaliser toutes les réductions d’émissions n’entraînant pas de coûts particuliers, ou des coûts qui peuvent être compensés par des économies futures ;
- s’abstenir de démarrer des activités qui impliqueraient de nouvelles émissions importantes.
Ces objectifs sont indépendants des normes nationales, en particulier lorsque celles-ci imposent des exigences inférieures. Le texte préconise aussi que les États et les entreprises se soumettent à la juridiction de cours ou tribunaux indépendants, chargés de juger de la conformité de leurs actions avec leurs objectifs environnementaux.
Bien que symbolique, ce texte vise à dépasser les efforts antérieurs, marqués par des principes abstraits et non respectés. Les principes d’Oslo s’inspirent de plusieurs sources juridiques :
- les droits de l’Homme, notamment droit à la dignité humaine, le droit à la vie et le droit à l’accès à l’eau ;
- le principe de précaution compte tenu des menaces du changement climatique et des scénarios élaborés par les experts sur le climat.
Sous forme d’appel à la vigilance, il s’agit d’une contribution à une forme de responsabilité climatique, ainsi qu’à la construction d’une justice internationale climatique.