Qu'est-ce que l'accord de Paris de 2015 sur le climat (COP 21) ?

Relations internationales

Temps de lecture  2 minutes

En détail

L’accord de Paris sur le climat, adopté le 12 décembre 2015 à l’issue des négociations de la COP21, est entré en vigueur le 4 novembre 2016. En 2019, sur 197 parties, 183 l’ont ratifié. Premier accord international sur le climat à caractère universel, il constitue une étape importante dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Dans ce document conjoint, presque tous les pays de la planète se mettent d’accord, sur la base de rapports scientifiques, sur un objectif commun : contenir d’ici 2100 le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, et poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C. Par ailleurs est proclamé l’objectif de la neutralité carbone (ou objectif de zéro émission nette), à savoir l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et la compensation permise par les puits ou réservoirs de carbone, comme les forêts.

Le texte incite en outre les pays développés à soutenir les efforts des pays en développement. Il reconnaît notamment la situation particulière des pays les moins avancés (PMA) et des petits États insulaires en développement.

Souvent décrit comme le meilleur accord possible eu égard aux intérêts nationaux divergents, il est toutefois critiqué sur quelques points. Accord contraignant, il n’est pas assorti de mécanisme coercitif ou de sanctions. Mais le principe de transparence impose régulièrement aux États parties des « contributions déterminées au niveau national » (CDN), et de rendre compte de leurs émissions et des efforts fournis pour atteindre les objectifs communs. Un bilan collectif est également prévu tous les cinq ans à compter de 2023. Une autre critique souligne le fait qu’en raison des compromis nécessaires, le pétrole ou le charbon ne sont pas mentionnés.

En 2017, sous l’impulsion de Donald Trump, les États-Unis – le plus important émetteur de gaz à effet de serre après la Chine – dénoncent l’accord. L’objectif collectif n’en semble alors que plus inatteignable.

Dans la même thématique