Les acteurs illégaux constituent-ils une menace pour la sécurité ?

Relations internationales

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En détail

En déstabilisant la première puissance mondiale, les attentats du 11 septembre 2001 ont marqué une véritable rupture. Le Conseil de sécurité considéra d’ailleurs « de tels actes, comme tout acte de terrorisme international, comme une menace à la paix et à la sécurité internationales » (RCS 1368-2001). De façon plus générale, les terroristes, les bandes armées ou le crime organisé disposent désormais de moyens leur permettant de porter atteinte à l’ordre public et à la sécurité d’un ou de plusieurs États.

Les actions des acteurs illégaux peuvent dégrader la situation sécuritaire de certains pays/régions en crise ou instables et ainsi affaiblir des États déjà fragiles, accroissant d’autant plus les tensions qui les traversent et les risques de défaillance. Ces actions peuvent aussi favoriser le maintien de régimes non démocratiques et violents. Par ailleurs, différents types de trafics (armes, drogue, migrants…) ou d’actes terroristes peuvent également entraver des opérations internationales de rétablissement de la paix.

La perspective d’un accès des acteurs illégaux à des armes de destruction massive fait redouter aux États des attaques imprévisibles d’une extrême gravité. La lutte contre ces « nouvelles menaces » conduit certains d’entre eux à vouloir développer des stratégies de frappes ciblées (drones) ou d’interventions préventives sur le territoire d’autres États en violation des principes internationaux dont le respect garantit pourtant une certaine stabilité internationale. La difficulté majeure réside dans la fluidité de la menace et la mobilité des acteurs illégaux.