Les acteurs illégaux appartiennent à la catégorie des acteurs/entités non étatiques qui profitent de la mondialisation pour agir sur la scène internationale. C'est une catégorie relativement hétérogène constituée d’individus ou de groupes d’individus menant des activités qui peuvent être violentes à l’encontre des États et/ou de leurs populations. Leurs actions violent les règles de droit aussi bien nationales qu’internationales.
Ces activités plus ou moins structurées sont liées au terrorisme, au crime organisé (trafic de drogue ou d’êtres humains, blanchiment d’argent…) ou à l’action de bandes armées dont les agissements, dépassant parfois le cadre national, sont le plus souvent assimilés au terrorisme (exemple de Boko Haram au Nigéria et dans la région des Grands Lacs). Leurs intérêts et leurs activités peuvent se croiser ponctuellement. Ils peuvent être considérés comme des agents perturbateurs des relations internationales.
Les États s’entendent globalement sur la nécessité de les combattre de façon plus ou moins coordonnée. L’absence d’un consensus sur la définition du terrorisme complique cependant la lutte internationale en la matière. Celui qui est tenu pour un terroriste par certains peut être qualifié de combattant de la liberté par d’autres. Il n’en demeure pas moins que le caractère particulièrement déstabilisant de l’action de certains de ces groupes à l’échelle internationale (Al-Qaïda, Daech et leurs affidés) parvient à fédérer une large majorité d’États quant à la nécessité d’y mettre un terme.
La lutte contre l’ensemble de ces acteurs peut également être compliquée par leur ancrage social. C'est le cas, par exemple, des mafias, des triades ou des cartels pour le crime organisé ou de l’activité sociale des mouvances proches du terrorisme dans des secteurs ou l’État est défaillant (santé, éducation…). Leurs activités illicites peuvent parfois s’appuyer sur des États complices, des États défaillants ou des zones de crise.