Qu’est-ce que le Conseil des droits de l’homme (ONU) ?

Relations internationales

Temps de lecture  2 minutes

En détail

Le Conseil des droits de l’homme est un organe intergouvernemental des Nations unies, consacré à la promotion et à la protection des droits de l’homme dans le monde. Siégeant à Genève, il prend en 2006 la suite de la Commission des droits de l’homme, créée en 1946 pour élaborer les textes de protection des droits fondamentaux, les droits de l’homme constituant un des trois piliers de l’ONU (avec la paix et la sécurité ainsi que le développement).

Cette Commission a été décrédibilisée par la présence de nombreux pays peu respectueux des droits de l’homme, et donc par sa réticence à en condamner les violations. En témoigne l’élection à sa présidence, en 2003, de la Libye, alors dirigée par Mouammar Kadhafi.

Le Conseil des droits de l’homme compte 47 États membres, répartis par zone géographique, élus à bulletin secret et à la majorité absolue par l’Assemblée générale pour trois ans. Au 1er janvier 2019, 114 États membres des Nations unies ont ainsi siégé au Conseil des droits de l’homme. Celui-ci vote des résolutions non contraignantes mais susceptibles de peser sur la politique des États.

Parmi ses réformes, le Conseil met notamment en place un mécanisme d’examen périodique universel (EPU), destiné à évaluer tous les cinq ans environ les États membres des Nations unies au regard des droits de l’homme. Ce mécanisme est supposé défendre l’universalité des droits de l’homme. Le Conseil émet alors des recommandations qui doivent être prises en compte par l’État concerné avant l’examen suivant.

Mais les critiques sur le profil de ses États membres restent d’actualité. Ainsi, en 2010, la Libye est élue, avant d’être suspendue en mars 2011 en raison de la répression des manifestations dans le pays. Par ailleurs, en 2018, dans la foulée du retrait d’autres instances ou accords multilatéraux, les États-Unis quittent le Conseil des droits de l’homme qu’ils considèrent comme « une organisation hypocrite et servant ses propres intérêts, qui fait des droits de l'homme un sujet de moquerie ». Ils dénoncent des décisions considérées comme hostiles à leur allié israélien.