Avec le sommet de la Terre à Rio en 1992, les dirigeants politiques ont initié une politique de "partenariat mondial" de lutte contre le réchauffement de la planète. Le protocole de Kyoto de 1997 est l’illustration de cette orientation vers une stratégie de réduction des gaz à effet de serre (GES).
L’Accord de Paris, conclu à la COP 21 de décembre 2015 et ratifié par 191 pays, juge inévitable une part du changement climatique, en dépit de tous les efforts réalisés pour diminuer les émissions de GES. Il fixe un objectif : maintenir la hausse du réchauffement climatique sous la limite des deux degrés (voire à 1,5 degré au-dessus du niveau préindustriel).
Sept ans après, la COP 27 à Charm El-Cheikh en novembre 2022 décide notamment d'aider financièrement les pays en développement à faire face aux pertes et préjudices dus au changement climatique
La nouvelle COP 28 à Dubaï débutera le 30 novembre 2023. Un premier bilan mondial (Global Stocktake) sur la transition énergétique et la solidarité entre les pays du Nord et du Sud est annoncé.
De nombreux autres événements mondiaux en faveur de l'action climatique ont eu lieu en 2023, notamment le Sommet sur l'ambition climatique.
La Conférence des Parties (COP) a été instituée lors de l’adoption de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) au sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992.
Organe suprême de la convention, elle se réunit chaque année depuis 1995. Elle rassemble :
- les représentants des États qui ont signé la CCNUCC ;
- les acteurs de la société civile : organisations non gouvernementales (ONG), collectivités territoriales, syndicats, entreprises, notamment.
La COP a pour objectif de faire évoluer la CCNUCC en faisant le point sur l’application des engagements pris en faveur du climat, en apportant des précisions et en négociant de nouveaux engagements.
Le protocole de Kyoto (1997) a montré ses limites. En 2012, l'objectif d'une réduction d'au moins 5% des émissions de gaz à effet de serre (GES) a été atteint, malgré l’absence des États-Unis (qui ont signé mais n’ont pas ratifié le protocole) et de l’annonce, en 2011, du retrait du Canada.
À cette date, le protocole n’engageait plus les principaux pays émetteurs de GES, compte tenu des deux défections mais aussi de l’essor des pays émergents (Chine et Inde, notamment).
En effet, les 38 pays industrialisés visés par le protocole de Kyoto ne représentaient plus que 36% des émissions mondiales de GES en 2010. Le protocole n’a donc pas été suffisant pour stabiliser les concentrations de GES dans l’atmosphère.
Des négociations commencent dès 2005 pour préparer un nouvel accord international, engageant cette fois les pays émergents et les pays développés. Mais la COP 15 de 2009 est un échec, dû à un désaccord entre les pays industrialisés, historiquement responsables du réchauffement climatique, et les pays émergents, désireux de ne pas limiter leur croissance.
Le 12 décembre 2015, la COP 21 organisée en France s’est conclue par l’adoption de l’Accord de Paris par les 195 nations représentées. C’est la première fois qu’un accord est adopté par tous les États. Il a pris la forme d’un protocole additionnel à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
L’accord de Paris a succédé au protocole de Kyoto en 2020.
Les sommets de la Terre sont des rencontres organisées tous les 10 ans depuis 1972 dans le cadre de l’Organisation des Nations unies (ONU). Elles sont dédiées au développement durable.
Le premier sommet, à Stockholm en 1972, avait donné naissance au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Le sommet organisé à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992 a notamment adopté la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), dont les pays signataires se retrouvent annuellement à l’occasion des Conférences des Parties à la Convention (COP).
En juin 2012, le sommet de la Terre, dit "Rio+20" (20 ans après le sommet de 1992), a lancé le processus d’adoption des Objectifs mondiaux en faveur du développement durable (ODD).
Le dernier sommet de la Terre "Stockholm+50" a eu lieu en juin 2022 en Suède. L'objectif est d'accélérer la mise en œuvre de la Décennie d'action des Nations unies pour atteindre les objectifs de développement durable.
Adoptée lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) est le premier traité international sur le changement climatique. Elle est entrée en vigueur en 1994.
La Convention reconnaît l’existence des changements climatiques et la responsabilité humaine dans ce phénomène. Elle vise à stabiliser les émissions des gaz à effet de serre (GES) d’origine humaine dans l’atmosphère à un niveau qui ne met pas en danger le climat mondial. Elle est signée par 196 États et l’Union européenne.
Le sommet de la Terre de Rio de Janeiro, en 1992, est le plus grand rassemblement de chefs d'État jusqu'alors organisé pour trouver un équilibre entre développement économique et protection du patrimoine naturel. Pour la première fois, le climat et la biodiversité se sont retrouvés au cœur des débats entre les États. La conférence a placé le concept de "développement durable" (rapport Brundtland), comme la pierre angulaire des échanges.
Les chefs d’État de 178 pays ont adopté à l’unanimité la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, assortie de l’Agenda 21, un plan d’action écologique pour le XXIe siècle. La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a également été approuvée.
Le texte adopté lors de la COP qui s’est tenue à Kyoto (Japon) en 1997 est un protocole additionnel à la CCNUCC. Il s’agit de la première mise en œuvre pratique, et contraignante, de la CCNUCC. Le protocole est entré en vigueur en 2005, après que 55 États, émettant au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 1990, l’ont ratifié.
Ce protocole prévoyait que les pays les plus développés en 1990 réduisent leurs émissions de GES de 5% entre 2008 et 2012 par rapport aux niveaux de 1990. Les émissions visées concernaient six GES dont la formation résulte des activités humaines : le dioxyde de carbone, le méthane, le protoxyde d’azote et les gaz fluorés (HFC, PFC, SF6). En 2013, un septième gaz avait été ajouté à cette liste, le trifluorure d’azote.
En pratique, les sanctions consécutives au non respect du protocole de Kyoto n’ont jamais été clairement définies. L’accord n’a pas été légalement contraignant dans les faits. Plusieurs grands pays industrialisés – la Chine, les États-Unis, le Canada ou encore l’Australie – n'ont pas porté les objectifs du protocole.
Les pays en développement qui ont ratifié l’accord ont bénéficié de conditions spéciales pour ne pas hypothéquer les possibilités d’améliorer le niveau de vie de leurs habitants. Le protocole de Kyoto constitue une forme de reconnaissance de la responsabilité des pays industrialisés dans le changement climatique qui exonère les pays en développement.
Arrivé à échéance en 2012, le protocole de Kyoto a été reconduit jusqu'en 2020. Il a ensuite été remplacé par l'Accord de Paris.