Quelles sont les missions du Fonds monétaire international (FMI) ?

Relations internationales

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En détail

Les missions du FMI ont profondément évolué dans le temps. À sa création, l’objectif du Fonds est d’assurer la stabilité du nouveau système monétaire international, en faisant respecter la stabilité des systèmes de parité entre les monnaies. Il est en outre chargé d’assurer, grâce aux cotisations des États membres, l’approvisionnement en liquidité internationale. Par les crédits qu’il accorde, il cherche à empêcher le recours aux dévaluations compétitives (soit l’abaissement du taux de change d’une monnaie pour stimuler les exportations).

Lorsque les États-Unis mettent fin à la convertibilité du dollar en or, provoquant la fin des changes fixes, son rôle s’est reconfiguré autour de la surveillance des équilibres macroéconomiques des pays en développement. Pendant la crise de la dette des années 1980, cette nouvelle mission consistait à élaborer, à destination des pays en crise, des programmes d’ajustement structurel, de concert avec la Banque mondiale. Ces programmes sont adossés à l’exigence de réformes (privatisations, ouverture commerciale, diminution des dépenses publiques...), en échange de l’obtention de crédits.

Enfin, le FMI s’est adapté aux crises que l’on pouvait voir éclater en contexte de mondialisation. Sauveteur des États en difficulté, il devient prêteur en dernier ressort, par exemple lors de la crise asiatique de 1997.

Or ce rôle a été critiqué par des économistes comme Joseph Stiglitz. D’abord, le FMI est accusé d’imposer ses politiques de rigueur à certains États, et d’être beaucoup plus souple lorsqu’il s’agit de grandes puissances. En outre, ces auteurs dénoncent les choix économiques dictés par le FMI aux États en crise, guidés par la logique « laisser faire le marché », à savoir une libéralisation trop rapide et une rigueur budgétaire venant accroître la pauvreté. Face à ces critiques, le FMI a mis en place des programmes d’ajustement structurel renforcé (PASR), tenant davantage compte de la dimension sociale des réformes.