Le cabinet tient un rôle à la fois politique et administratif auprès du ministre.
Il trouve son origine dans la nécessité, pour un ministre, de pouvoir compter sur une équipe dévouée et proche de lui sur le plan politique (puisqu'il ne peut choisir les membres de son administration).
À la différence de l’administration centrale, le cabinet n’est donc pas un organisme permanent. Son existence prend fin avec les fonctions du ministre.
Au fil du temps, le cabinet a pris une importance grandissante dans le fonctionnement politique et administratif du Gouvernement. Un membre du cabinet assiste parfois, en lieu et place du ministre, à des réunions interministérielles dont le but est d’arrêter des décisions gouvernementales. Les membres du cabinet sont de plus en plus les interlocuteurs privilégiés des services de l’administration centrale, rôle en principe tenu par les directeurs d’administration centrale.
Il n’existe pas de règle juridique définissant une organisation particulière des cabinets ministériels. Les ministres nomment librement les membres du cabinet (par arrêté), qui peuvent appartenir au secteur privé ou à l’administration.
En général, l’organisation interne distingue :
- un directeur de cabinet, qui organise le travail des autres membres du cabinet ;
- un chef de cabinet chargé à la fois de l’agenda du ministre et souvent des questions politiques liées à la circonscription électorale du ministre ;
- les autres membres ont des titres variés : conseillers ou chargés de mission responsables d’un domaine précis relevant du ministère.
Depuis un décret de 1948, de nombreuses directives ou circulaires ont tenté d’imposer une réduction des effectifs dans les cabinets.
Un décret du 19 mai 2017 relatif aux cabinets ministériels pris par le président de la République Emmanuel Macron a d'abord limité le nombre de conseillers à dix pour un ministre, huit pour un ministre délégué et cinq pour un secrétaire d’État.
Le décret a été modifié depuis 2017. Désormais, la limite est de quinze conseillers pour un ministre, treize pour un ministre délégué et huit pour un secrétaire d’État. Le ministre en charge de la santé peut, en plus des quinze conseillers, nommer un conseiller chargé du Covid-19.