"La Confédération syndicale internationale (CSI) défend les intérêts de travailleurs et de travailleuses du monde entier" au travers de la coopération internationale entre 332 organisations syndicales réparties dans 163 pays.
La CSI mène des campagnes mondiales et des actions militantes au sein des principales institutions internationales.
Ses domaines d'action sont :
- les droits syndicaux et les droits humains ;
- l'économie, la société et le lieu de travail ;
- l'égalité et la non-discrimination ;
- la solidarité internationale.
La ligne de conduite de la CSI est décidée lors de congrès mondiaux qui ont lieu tous les quatre ans. La CSI est subdivisée en organisations régionales :
- CSI Asie-Pacifique ;
- CSI africaine (CSI-AF) ;
- CSI pour les Amériques (CSA).
Elle coopère en Europe avec la Confédération européenne des syndicats (CES), qui représente tous les travailleurs au niveau européen.
La CES compte 89 confédérations syndicales réparties dans 38 pays et 10 fédérations syndicales européennes.
La CES dispose de structures représentant les intérêts de certaines catégories de travailleurs :
- le Comité de coordination des conseils syndicaux interrégionaux (CISR), qui encourage la coopération transfrontalière entre syndicats de pays voisins ;
- le Comité des femmes, principalement dédié à l'égalité femmes-hommes ;
- le Comité des jeunes, qui aborde les problèmes spécifiques des jeunes travailleurs ;
- la Fédération européenne des retraités et des personnes âgées (Ferpa), qui œuvre pour une amélioration de la protection sociale ;
- Eurocadres, qui défend les intérêts des cadres ;
- les Comités d'entreprise européens (CEE).
Tout comme pour la CSI, le congrès de la CES a lieu tous les quatre ans.
Les confédérations et organisations syndicales françaises affiliées à la CSI en 2019 sont :
- la Confédération française démocratique du travail (CFDT) ;
- la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) ;
- la Confédération générale du travail (CGT) ;
- la Confédération générale du travail-Force ouvrière (CGT-FO) ;
- l'Union interprofessionnelle de La Réunion (UIR-CFDT).
Les confédérations et organisations syndicales françaises affiliées à ce jour à la CES sont :
- la CFDT ;
- la CFTC ;
- la CGT ;
- la CGT-FO ;
- l'Union nationale des syndicats autonomes (UNSA).
Des organisations syndicales françaises affiliées aux confédérations françaises le sont aussi à Eurocadres :
- la CFDT Cadres ;
- la CFTC Cadres ;
- la Fédération syndicale unitaire (FSU) ;
- FO Cadres ;
- le Syndicat national des enseignements de second degré (SNES) ;
- l'Union générale des cadres et techniciens CGT (Ugict-CGT) ;
- l'UNSA.
Le dialogue social est fondé sur le paritarisme. Quelles que soient les cultures syndicales nationales, les négociations se font entre syndicats de salariés et organisations patronales. Les employeurs sont donc représentés aussi au niveau international.
L'Organisation internationale des employeurs (OIE) représente les intérêts des employeurs dans les questions sociales et syndicales. L'OIE regroupe plus de 150 organisations d'employeurs de 140 pays. En France, le Mouvement des entreprises de France (Medef) y est affilié.
BusinessEurope (la Confédération des entreprises européennes) représente officiellement les employeurs au niveau de l'Union européenne (UE). Le Medef y est affilié.
Les petites et moyennes entreprises sont représentées dans l'UE par SMEunited. Les organisations françaises y adhérant sont :
- la Chambre des métiers et de l'artisanat (CMA) ;
- la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) ;
- l'Union des entreprises de proximité (U2P).
En Europe, le Centre européen des entreprises à participation publique participe aussi au dialogue social.
L'OIT est non pas un syndicat mais une agence tripartite de l'Organisation des Nations unies (ONU) regroupant des représentants employeurs et salariés de 187 États membres (dont la France).
Les objectifs de l'OIT sont :
- de promouvoir les droits au travail ;
- d'encourager la création d'emplois décents ;
- de développer la protection sociale ;
- de renforcer le dialogue social dans le domaine du travail.
Représentants des employeurs et des travailleurs participent aux délibérations des organes avec les gouvernements, afin que les points de vue des partenaires sociaux soient respectés.
Le Bureau des activités pour les travailleurs (Actrav) et le Bureau des activités pour les employeurs (Actemp) sont les principaux liens avec le Bureau international du travail (BIT), qui est le secrétariat permanent de l'OIT.
Les représentants des États, des employeurs et des salariés élaborent conjointement au sein de l'OIT des normes internationales du travail qui sont des instruments juridiques :
- conventions (ou protocoles), qui sont des traités internationaux juridiquement contraignants, pouvant être ratifiés par les États membres ;
- recommandations, qui donnent des principes directeurs et ont un caractère non contraignant.
Entre 1930 et 2014, onze "instruments fondamentaux" ont été signés :
- C029 - Convention (n° 29) sur le travail forcé, 1930 (ainsi que Po29 - protocole de 2014) ;
- C087 - Convention (n° 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948 ;
- C098 - Convention (n° 98) sur le droit d'organisation et de négociation collective, 1949 ;
- C100 - Convention (n° 100) sur l'égalité de rémunération, 1951 ;
- C105 - Convention (n° 105) sur l'abolition du travail forcé, 1957 ;
- C111 - Convention (n° 111) concernant la discrimination (emploi et profession), 1958 ;
- C138 - Convention (n° 138) sur l'âge minimum, 1973 ;
- C155 - Convention (n° 155) sur la sécurité et la santé des travailleurs, 1981 ;
- C182 - Convention (n° 182) sur les pires formes de travail des enfants, 1999 ;
- C187 - Convention (n° 187) sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail, 2006.
Les conventions fondamentales de l'OIT traitent de questions considérées comme des principes et des droits fondamentaux au travail.
L'OIT incite les États membres à ratifier quatre autres textes, considérés comme des instruments de gouvernance prioritaires :
- C081 - Convention (n° 81) sur l'inspection du travail, 1947 (ainsi que P081 - protocole de 1995) ;
- C122 - Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 ;
- C129 - Convention (n° 129) sur l'inspection du travail (agriculture), 1969 ;
- C144 - Convention (n° 144) sur les consultations tripartites relatives aux normes internationales du travail, 1976.
Si représentants de salariés et d'employeurs ont un rôle actif au sein de l'OIT et peuvent participer à l'élaboration d'outils juridiquement contraignants pour les États, leur rôle dans l'élaboration du droit du travail européen est purement consultatif.
Le Comité économique et social européen (CESE) est un organe consultatif de l'UE qui regroupe les organisations de travailleurs, d'employeurs et d'autres groupes d'intérêts, soit 329 membres issus des pays de l'UE. Le CESE assiste le Parlement européen, le Conseil de l'Union européenne et la Commission.
Le groupe I du CESE, dit "des employeurs", travaille en collaboration avec les grandes organisations d'entreprises européennes, dont BusinessEurope et SMEunited.
Le groupe II, dit "des travailleurs", représente plus de 80 organisations syndicales, dont la grande majorité est affiliée à la CES.
Le groupe III, dit "des organisations de la société civile", regroupe des membres représentatifs des domaines socio-économique, civique, professionnel et culturel (monde universitaire, citoyens, consommateurs, professions libérales…).
Le CESE permet aux groupes d'intérêts de donner leur avis sur des propositions législatives de l'UE. Le comité poursuit trois missions :
- veiller à ce que la politique et la législation de l'UE soient adaptées à la situation économique et sociale des pays membres, en vue de l'intérêt général ;
- encourager une UE participative via un dialogue avec les groupes d'intérêts ;
- promouvoir les valeurs de l'intégration européenne et faire progresser la démocratie participative et le rôle des organisations de la société civile.