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Empreinte carbone du numérique : 1,1 million de tonnes de gaz à effet de serre en 2022

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Une étude de l'Arcep fait le constat d'une hausse de l'impact environnemental du numérique sous l'effet de la croissance des réseaux mobiles et des centres de données, notamment.

Consommation électrique, émissions de gaz à effet de serre, consommation d'eau... Les impacts du numérique sur l'environnement sont nombreux. L'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) publie chaque année, depuis 2020, un bilan de cet impact environnemental. L'étude, qui porte sur l'année 2022, a été publiée le 21 mars 2024. 

L'empreinte carbone de la France est estimée, en 2022, à 623 millions de tonnes équivalent CO2, le numérique en a produit 1,1 million de tonnes.

Réseaux et centres de données

Alors qu'une baisse générale des émissions de gaz à effet de serre est constatée en France (-2,7% en 2022), les émissions des opérateurs télécoms continuent à augmenter (+2%). 

Cette hausse est notamment portée par la consommation énergétique des réseaux de télécommunications et surtout des réseaux mobiles (+7% en 2022). Les usages des réseaux mobiles croissent et les réseaux continuent à se déployer. En revanche, les réseaux fixes ont tendance à consommer moins grâce à la technologie de la fibre optique qui remplace progressivement le cuivre.

Pour la première fois, l'Arcep analyse la consommation électrique des box et des décodeurs. Si elle peut être très différente selon les modèles, leur consommation électrique reste invariable que la box soit sollicitée ou non. La consommation totale des box et décodeurs TV a représenté 0,7% de la consommation en électricité en France en 2022, soit une consommation de 3,3 TWh.

La consommation électrique des opérateurs de centres de données augmente de 15% en 2022. Cette hausse est quasi exclusivement due aux centres de données mis en service en 2021 et 2022. Mécaniquement, la multiplication des centres de données conduit à une hausse de leur consommation électrique.  L'étude montre cependant que les centres récents consomment moins que les plus anciens. D'une façon générale, "plus un centre de données est récent et possède une capacité informatique importante, plus son efficacité énergétique est grande".

Outre la consommation électrique, les centres de données consomment de l'eau pour refroidir les serveurs. Le volume d'eau prélevé par les opérateurs atteint 482 000 m³, soit 0,02% du total prélevé par l'industrie et les activités économiques.

Terminaux et équipements informatiques

L'étude évalue l'impact environnemental des différents terminaux utilisés dans les usages du numérique : téléphones mobiles, ordinateurs portables, écrans d'ordinateur, téléviseurs et tablettes. Les fabricants de terminaux représentent la majorité des émissions de gaz à effet de serre du secteur du numérique.

Les chiffres de vente des téléphones mobiles sont en baisse mais, alors que la part de vente de téléphones reconditionnés avait progressé fortement en 2021, elle ralentit significativement, en particulier du côté des opérateurs télécoms (-9%).

Plus globalement, la vente de terminaux a fléchi après la forte hausse liée au développement du télétravail. Cette baisse pourrait avoir pour effet un moindre impact environnemental des matériels numériques mais l'augmentation de la taille des écrans (qui sont plus polluants) pourrait contrebalancer cet effet.