Évaluation de la souveraineté agricole et alimentaire de la France - Rapport du Gouvernement

Remis le :

Auteur(s) moral(aux) : Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire

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le rapport constate que la France est encore largement souveraine en matière alimentaire et agricole, mais avec des fragilités préoccupantes, le changement climatique notamment met les productions agricoles sous pression.

En conclusion, l’enjeu aujourd’hui est quadruple :

  • Regagner en souveraineté pour les filières dont le taux d’auto-approvisionnement est le plus bas, en relocalisant des productions ou en adaptant certaines productions à l’évolution de la consommation (engraissement en viande bovine, fruits et légumes, oléo-protéagineux, volailles, viande ovine) avec des arbitrages nécessaires en matière de stratégie d’assolement et d’allocation des ressources en biomasse,  et en agissant sur les tendances de consommation a fortiori sur des filières non relocalisables à l’échelle (riz, certains poissons, et fruits tropicaux, certaines volailles).
  • Limiter la dépendance en intrants amont essentiels à la production agricole : protéines végétales, l’azote minéral, graines oléagineuses essentielles à la production de biocarburants, en développant la production nationale de ces intrants, en modérant leur consommation et en sécurisant lorsque c’est possible des itinéraires techniques alternatifs et leurs conditions de déploiement. 
  • Améliorer la résilience des exploitations agricoles des entreprises de pêches et d’aquaculture en renforçant leur solidité économique (meilleur partage de la valeur, réduction de la dépendance aux intrants externes, diversification des productions y compris non alimentaires), et en les adaptant aux changements climatiques à venir. 
  • Élargir l’enjeu de la souveraineté alimentaire à une notion de souveraineté agricole (et même de souveraineté biomasse), avec un triple enjeu: préserver les facteurs de production, dégager des marges de manœuvre pour améliorer la souveraineté énergétique sans compromettre la souveraineté alimentaire et donc aussi mieux réguler les usages de la production agricole non alimentaire.