Rapport d'information (…) sur les droits des femmes dans le monde et l'application de la convention d'Istanbul

Remis le :

Auteur(s) : Frédérique Dumas ; Brigitte Liso

Auteur(s) moral(aux) : Assemblée nationale. Commission des Affaires étrangères

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Les violences envers les femmes prennent des formes variées, de la violence d’un partenaire intime aux mutilations génitales féminines en passant par la cyberviolence, en pleine croissance. Si, faute de données fiables, la prévalence des violences d’une région à l’autre est difficile à comparer, tout laisse à penser que les violences sont plus importantes à l’extérieur de l’Union européenne, a fortiori dans les zones affectées par les conflits. Certaines vulnérabilités, comme l’âge, surexposent certaines femmes au risque de violence. Quelle que soit leur forme, où qu’elles se produisent, les violences tirent leur origine d’une cause principale : l’inégalité entre les sexes. Elles ont de lourdes répercussions pour les victimes et représentent un lourd fardeau pour les sociétés.

En l’absence d’un engagement renouvelé dans la lutte contre les violences fondées sur le genre, la protection acquise par les femmes dans le monde pourrait ne représenter qu’une parenthèse dans l’histoire. Le combat à mener est difficile mais l’importance de l’enjeu justifie tous les efforts. Les rapporteures formulent trois « blocs » de propositions pour éliminer la violence envers les femmes :

  • La première série de propositions vise à approfondir les connaissances afin d’appuyer une mobilisation qui doit être plus soutenue qu’elle ne l’est aujourd’hui. 
  • En deuxième lieu, le cadre normatif qui vise à limiter les violences doit être amélioré. Un arsenal législatif européen doit se structurer. Après le retrait turc, qui menace de réduire la portée de la convention d’Istanbul, cet instrument mérite d’être défendu et porté auprès d’autres États. Il faut également renforcer les mécanismes visant à assurer la mise en œuvre des cadres normatifs déjà établis.
  • Le dernier axe est l’amélioration de la réponse de terrain. Mieux financée, l’aide publique au développement « genrée » doit mieux soutenir les organisations de la société civile qui sont catalysatrices de changements. Enfin, l’action collective des agences internationales pourrait être simplifiée pour gagner en efficacité.