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Le rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau, présenté le 22 mars 2023, interpelle les États face au « risque imminent d’une crise mondiale » de cette ressource. Essentielle à la vie, elle apparaît comme l’un des premiers marqueurs des dérèglements climatiques et des inégalités économiques et
sociales.
En France, les conséquences de ces dérèglements sur le grand et le petit cycle de l’eau sont de plus en plus visibles. L’année 2022, avec une succession d’extrêmes climatiques, a marqué les esprits. Si l’on évoque seulement les problématiques de l’eau dans les périodes où elle se raréfie ou quand elle est trop abondante, il est grand temps d’anticiper toutes les adaptations possibles face à un climat qui change, avec des phénomènes extrêmes qui seront plus fréquents et plus intenses : sécheresses, vagues de chaleur, incendies, crues, inondations…
Le sujet de l’eau est complexe et soulève des problèmes imbriqués, comme l’illustre celui de la concentration des pollutions du fait notamment d’une moindre dilution. En raison de son importance fondamentale pour la vie humaine, les écosystèmes, le cadre de vie et le bien-être des populations ainsi que de la dépendance du
fonctionnement de l’ensemble de la société à cette ressource, les questions de sa suffisance, de sa qualité et de son partage se posent avec un risque de conflictualité de plus en plus aigu.
Le Conseil économique, social et environnemental formule des propositions sur ce thème.