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Loi du 5 avril 2024 visant à favoriser le réemploi des véhicules au service des mobilités durables et solidaires sur les territoires

Temps de lecture  4 minutes

La loi entend faciliter la mobilité des personnes les plus précaires dans les territoires ruraux, en leur permettant de louer à un prix social des voitures en bon état qui devaient être destinées à la casse dans le cadre de la prime à la conversion.

Où en est-on ?

  1. Étape 1 validée

    Dépôt au parlement

    11 septembre 2023

  2. Étape 2 validée

    Examen et adoption

    28 mars 2024

    Adoption définitive

  3. Étape 3 validée

    Promulgation

    5 avril 2024

Qu'est-ce que la procédure législative ?

Consulter

La loi a été promulguée le 5 avril 2024. Elle a été publiée au Journal officiel du 6 avril 2024.

Dans de nombreux territoires ruraux, l'offre d'alternatives à la voiture est un réel problème, qui pénalise les publics précaires. Des services de location à tarif social ont été mis en place par certaines collectivités locales ou par des acteurs associatifs (garages ou loueurs solidaires, associations de soutien à la mobilité). Ces acteurs locaux louent pour des sommes modiques aux personnes défavorisées des voitures le plus souvent issues de dons, notamment pour leur permettre des démarches d'insertion professionnelle ou pour accéder à un emploi. Toutefois, ces acteurs solidaires font face à plusieurs difficultés : leur parc de véhicules est trop restreint face à la demande et est parfois ancien.

L'essentiel de la loi 

La loi propose un dispositif pour que les dizaines de milliers de voitures en bon état de fonctionnement et les moins polluantes envoyées à la casse, dans le cadre de la prime à la conversion, puissent être réemployées pour de la location sociale et solidaire.

Les autorités organisatrices de mobilité (AOM) volontaires vont pouvoir réemployer les véhicules peu polluants éligibles à la prime à la conversion, afin que ces véhicules bénéficient aux personnes socialement défavorisées, dans le cadre de systèmes de location de véhicules à prix modique. Les collectivités locales, au travers de leur AOM, pourront mettre à disposition ces véhicules à des acteurs associatifs développant des services de location solidaire.

Sont éligibles au nouveau dispositif de location solidaire les véhicules essence Crit’air 3 et certains types de véhicules rétrofités (pour les transformer en véhicules hybrides rechargeables, en véhicules dont la source d’énergie contient du GPL ou en véhicules électriques à batterie ou à pile à combustible). Ils devront avoir été inspectés auparavant pour garantir leur sécurité et leur aptitude à la circulation.

Il est prévu que l'utilisation de ces véhicules ait lieu sur une durée définie, avant qu'ils ne soient retirés de la circulation et mis au rebut.  

Un décret, pris après avis de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, doit venir préciser ces nouvelles dispositions, en particulier les conditions d'éligibilité des véhicules et le niveau de revenus à ne pas dépasser par les futurs bénéficiaires. 

Ce dispositif, qui va permettre de repousser la destruction de véhicules de plusieurs années, se veut complémentaire de celui du gouvernement sur le leasing social de véhicules électriques qui a débuté le 1er janvier 2024 (location d'une voiture électrique pour 100 euros par mois).

Le gouvernement devra remettre, dans les trois ans, un rapport d'évaluation de la loi. Il devra, par ailleurs, présenter dans un délai d'un an un rapport sur les mesures permettant de soutenir et favoriser le développement du rétrofit en faveur du déploiement de services de mobilités solidaires.

Où en est-on ?

  1. Étape 1 validée

    Dépôt au parlement

    11 septembre 2023

  2. Étape 2 validée

    Examen et adoption

    28 mars 2024

    Adoption définitive

  3. Étape 3 validée

    Promulgation

    5 avril 2024

Qu'est-ce que la procédure législative ?

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