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Exposition des enfants aux écrans : des conséquences "néfastes" sur leur santé

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Les écrans et le numérique occupent une place importante dans la société. Leur présence au sein des foyers n'est pas un phénomène récent mais celui-ci s'est fortement accru ces dernières années. Particulièrement accessibles et générationnels, les écrans sont extrêmement présents dans le quotidien des enfants et des adolescents.

Mi-janvier 2024, le président de la République a souhaité la mise en place d'une Commission d'experts afin que soit évalué l'impact de l'exposition des écrans sur les enfants. Après trois mois de travaux et d'auditions, la Commission a remis son rapport au président de la République le 30 avril 2024 dans lequel elle dresse un ensemble de constats et formule plusieurs recommandations.

Des effets "négatifs" sur la santé des enfants et des adolescents

Dans son rapport, la Commission insiste sur les risques établis par la science à propos des effets "négatifs" (directs ou indirects) des écrans sur la santé physique et psychologique des enfants et adolescents. 

Très largement exposés aux écrans (dix écrans en moyenne par foyer), les enfants sont soumis de plus en plus jeunes au manque de sommeil, à la sédentarité, aux problèmes de vue et au manque d'activité physique pouvant entraîner de l'obésité. En outre, si les études relatives aux expositions d'ondes électromagnétiques et aux conséquences des écrans sur le neurodéveloppement nécessitent encore d'être approfondies, la Commission appelle toutefois à une "grande vigilance" à leur égard. 

Préoccupation croissante depuis la crise du Covid-19, la question de la santé mentale des jeunes suscite des inquiétudes. Solitude, pensées suicidaires et plaintes psychologiques incitent à s'interroger sur la responsabilité des écrans dans ces phénomènes selon la Commission. Si la notion "d'addiction aux écrans" n'est pas reconnue scientifiquement, l'utilisation des écrans, et plus particulièrement des réseaux sociaux, représente un facteur supplémentaire de fragilisation chez des enfants souffrant de dépression et d'anxiété.

Quelles propositions pour mieux réglementer l'usage des écrans ?

Dans le cadre de son rapport, la Commission émet 29 propositions structurées autour de six axes :

  • lutter contre les conceptions "addictogènes" et "enfermantes" de certains services numériques "pour les interdire" ;
  • privilégier la protection et l'encadrement au contrôle parental ;
  • réglementer l'accès et l'usage en fonction de l'âge des mineurs (pas d'écrans avant 3 ans, un usage déconseillé des écrans jusqu'à 6 ans et pas de téléphone avant 11 ans) ; 
  • former et accompagner les enfants et les adolescents au numérique ; 
  • outiller, former au numérique et mieux accompagner les parents, les enseignants, les éducateurs, tout en organisant une société qui remet l’écran et le numérique à sa "juste place" ;
  • développer un dispositif plus efficace permettant à la puissance publique de définir une réelle stratégie et de disposer de capacités de pilotage, notamment pour intervenir auprès des jeunes et de leur famille. 

La Commission insiste par ailleurs sur la nécessité de bâtir une action coordonnée au niveau international en lien avec les acteurs des plateformes et des réseaux sociaux.