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© Aline Morcillo - Hans Lucas/AFP

Santé de l'enfant : quelles pistes d'amélioration pour la pédiatrie ?

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Bronchiolite, grippe, Covid-19... L'hiver 2022 a été marqué par une triple épidémie qui a été révélatrice de la saturation des urgences pédiatriques. Face à ce constat, un rapport remis en avril 2024 au ministre chargé de la santé propose plusieurs pistes d'amélioration du secteur de la pédiatrie et de la santé de l'enfant.

Le 23 avril 2024, le comité d'orientation des assises de la pédiatrie et de la santé de l'enfant composé de 22 professionnels de santé (médecins, pédiatres) a remis un rapport sur la santé de l'enfant à Frédéric Valletoux, ministre chargé de la santé et de la prévention.

Après la remise de ce rapport, des mesures devraient être annoncées dans le cadre des prochaines assises de la pédiatrie prévues à Paris le 24 mai 2024.

Des travaux centrés sur les besoins de l'enfant

Les travaux, conduits autour de six axes de travail, avaient pour fil conducteur "l'intérêt supérieur de l'enfant" en partant de ses besoins afin de définir au mieux les pistes d'amélioration relatives à sa prise en charge par le système de santé et par les professionnels.

Les tables rondes, les auditions d'organisations associatives et professionnelles et les remontées de contributions écrites ont été enrichies par la participation active des enfants eux-mêmes et de leur famille.

En outre, le Comité d'orientation a également pu s'appuyer sur la formation d'un "comité des parties-prenantes" (représentants d'organisations et d'administrations menant des politiques en faveur des enfants et de leur santé) et sur l'Union nationale des associations familiales chargée de mener une consultation auprès des parents quant à la perception qu'ils ont de la santé de leur enfant ainsi que de la manière dont elle est prise en charge par les services hospitaliers français.  

Quelles sont les propositions du rapport ?

Développées sous forme de stratégie quinquennale, les mesures proposées dans ce rapport font l'objet d'une "urgence" et doivent, de fait, être "rapidement" mises en œuvre, notamment à travers le futur projet de loi de financement de la sécurité sociale. Cette feuille de route quinquennale comprend près de 400 propositions ayant pour vocation de répondre au mieux aux besoins des enfants ainsi qu'au renforcement des moyens alloués aux professionnels de santé. 

Par ailleurs, est évoquée une approche "pluriannuelle" de ces mesures, traduisant un double objectif : faire de la santé de l'enfant une "priorité nationale" et engager une refonte du système de santé de l'enfant. 

Le rapport retient principalement 20 mesures phares, parmi lesquelles figurent :

  • la revalorisation de toutes les prises en charge de l'enfant ;
  • l'augmentation de la quantité et la qualité du temps médical disponible ;
  • l'amélioration de l'accès aux soins non programmés et l'optimisation du recours aux services d'urgence ;
  • la création d'un "bilan de santé mentale" à l'entrée des collèges ;
  • la lutte contre les "pertes de chance" qui touchent les enfants nécessitant des besoins particuliers ou les enfants vivant Outre-mer.