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Recrutements dans la fonction publique territoriale : une crise d'attractivité persistante

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Animateurs dans le périscolaire, ouvriers, jardiniers... Les difficultés de recrutement de la fonction publique territoriale (FPT) persistent, principalement du fait du manque d’attractivité de certains métiers. Plus d’un tiers des employeurs territoriaux (39%) éprouvaient des difficultés à attirer des candidats et candidates en 2021.

Selon l'étude du Conseil national de la fonction publique territoriale (CNFPT) en date du 5 décembre 2023, cette difficulté est toujours d'actualité. Cela s'explique notamment par des salaires peu attractifs et des profils de candidats inadaptés aux métiers en demande.

Le CNFPT a mené des entretiens auprès de 4 026 collectivités entre le 18 août et le 3 octobre 2023.

Les métiers les plus touchés

64% des collectivités déclarent au moins un champ de métiers en tension. La gestion des ressources ou les métiers du social sont par exemple concernés. Certains métiers sont toutefois davantage touchés :

  • les services techniques et environnementaux tels que les ouvriers de maintenance des bâtiments ou les jardiniers ;
  • les métiers concernant la citoyenneté, l’éducation, la culture et le sport comme les métiers d’accompagnement périscolaire.

48% des collectivités estiment que la problématique des métiers et des compétences en tension produit des conséquences sur la continuité et la qualité de leurs services publics. Dans les communes de plus de 50 000 habitants, régions, départements, métropoles, communautés urbaines et communautés de communes, cette proportion est plus élevée.

Face à ces constats, de nombreuses collectivités ont mis en œuvre des dispositions propres à développer l’attractivité des métiers sous tension, notamment :

  • en valorisant l’image de leurs collectivités ;
  • en mettant en avant la possibilité d’évoluer dans une carrière de la FPT.

Les raisons du désintérêt

78% des collectivités attribuent leurs difficultés aux besoins de recrutement non-satisfaits. Les problèmes de fidélisation des agents (49% des collectivités) et de rotation importante des effectifs (44%) sont aussi soulignés.

Les besoins en recrutements non satisfaits sont liés au déséquilibre entre les offres d'emploi et les candidats mais aussi à l’inadéquation du profil des candidats avec les compétences requises. Le niveau de rémunération est un facteur agissant pour 75% des collectivités interrogées. La concurrence avec le secteur privé est abordée par 64% d'entre elles. Le rapport a cherché à anticiper les difficultés à venir. Pour 77% des collectivités, la limitation des ressources financières constitue le principal facteur pouvant peser sur les métiers et les compétences à l’avenir. 

Un récent rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) propose d’instaurer un fonds de préfiguration en faveur de la prévention de l’usure professionnelle, du maintien dans l’emploi et de l’accompagnement des transitions professionnelles dans la fonction publique territoriale.